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Canton

Faillite de Crazyprices. inquiétudes chez les anciens salariés

Un groupement d’anciens salariés du magasin basé au Bry redoute de finir à la soupe populaire.


28 décembre 2022 à 22:18

Gruyère » D’anciens employés licenciés sans préavis le 28 novembre dernier à la suite de la faillite de Crazyprices.ch sont inquiets. Réunis en groupement anonyme – ils craignent des «attaques judiciaires» – ils ont fait part de leurs soucis à la presse en fin de semaine passée, par courrier: certains redoutent de devoir aller «à la soupe populaire» ou «au social» «afin de manger pendant les fêtes».

Ces employés confirment avoir reçu leur salaire de novembre le 28 novembre au matin. Mais ils s’étonnent de ne pas avoir perçu leur salaire de décembre, en particulier les bonus, primes ou 13e salaires, alors que leur activité s’est terminée sur «de très bonnes ventes durant le Black Friday».

Contactée, la Caisse publique de chômage du canton évoque la situation dans sa généralité. Tout en comprenant «le désarroi» de ces employés, le juriste Philippe Richard observe que les arriérés de salaire des quatre derniers mois de travail, «y compris le 13e salaire et d’éventuels autres composants», «sont couverts à 100% par l’indemnité en cas d’insolvabilité». «Pour autant que les bénéficiaires fournissent les documents nécessaires», des avances sont versées par la Caisse publique de chômage du canton, exclusivement compétente en la matière.

«70 à 80% du salaire assuré»

Le collectif met aussi en cause le délai d’attente et la perte de salaire subis dans le cadre du droit au chômage – pourtant «nous n’avons rien fait de faux.» Philippe Richard confirme que la loi prévoit un délai d’attente de 0 à 20 jours, en début de chômage. Mais ce délai «ne constitue pas une pénalité. Il s’apparente plutôt à une franchise.» En outre, et «contrairement à l’indemnité en cas d’insolvabilité, l’indemnité de chômage ne couvre pas le 100%, mais 70 à 80% du salaire assuré.» C’est que la loi vise seulement à «garantir aux personnes assurées une compensation convenable».

Régi par une tabelle, le délai d’attente est plus court si le bénéficiaire a une obligation d’entretien d’enfants ou un gain assuré modeste. Même critères pour le taux d’indemnisation (70 à 80%), aussi modulé par une éventuelle rente invalidité. Ces indemnités de chômage sont versées par la caisse de chômage choisie par chaque employé. Quatre sont actives dans le canton.

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