Solange Berset se retire du Grand Conseil. «il est temps de faire la place aux jeunes»

Actuelle doyenne de fonction, la Belfagienne de 70 ans est entrée au législatif cantonal en 1996.

Vous avez été réélue haut la main en 2021. Pourquoi vous retirer maintenant?

En fait, je voulais me retirer en 2017. Mais le PS sarinois enregistrait déjà deux départs du Grand Conseil. Ce n’était donc pas le bon moment. J’y ai à nouveau réfléchi avant les élections cantonales en 2021 mais ma section voulait présenter une liste forte. Il y aurait toujours des raisons pour continuer, mais il est temps maintenant de faire la place aux jeunes. D’ailleurs, pour tout vous avouer, en 2021, je me suis demandé si je n’allais être tracée de la liste. Mais j’ai terminé en tête et comme doyenne, j’ai fait le discours inaugural de la législature.

«En 2021, je me suis demandé si je n’allais être tracée de la liste»
Solange Berset

Vous avez passé 27 ans au Grand Conseil. C’était ce dont vous aviez toujours rêvé?

Détrompez-vous. A l’origine, j’avais juste accepté que mon nom figure sur la liste électorale du PS sarinois. Il fallait la remplir et si possible y ajouter une femme. J’ai été élue mais au début, je ne me plaisais pas tellement. Ce n’était pas suffisamment concret pour moi. J’ai commencé à me passionner pour la politique lorsque j’ai vu que les dossiers avançaient, que même si le Grand Conseil légifère et que ça prend du temps, il peut changer le cours des choses. Lorsqu’on connaît bien ses dossiers, on peut personnellement interférer de manière positive pour le bien commun.

Sur le site du Parlement cantonal, 83 objets parlementaires portent votre signature, lequel retenez-vous?

En fait, il y en a bien plus mais tous n’ont pas encore été numérisés. Cependant, je n’ai jamais déposé une intervention sans avoir un objectif précis. Les choses ont un peu changé au fil du temps. On sent que certains députés veulent surtout qu’on parle d’eux. Ça n’a pas été mon ambition. Je citerais ainsi la loi sur l’accès aux documents et la transparence. Avec un collègue, nous avions déposé une motion pour amener ce changement dans l’administration. J’ai aussi connu des échecs et regrette le refus d’une proposition visant à améliorer la conciliation entre le sport et les études, sur le modèle vaudois.