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Canton

Il a la Grande Cariçaie dans la peau depuis 30 ans

Le biologiste Antoine Gander a œuvré pendant trente ans dans la réserve. Portrait d’un passionné

Antoine Gander au milieu des roseaux de la Grande Cariçaie: un biologiste avec des airs d’aventurier habité par une joie de vivre contagieuse.

14 août 2023 à 04:01

Temps de lecture : 1 min

Environnement » Le rendez-vous est donné en pleine nature, dans le cadre idyllique de La Sauge, à Saint-Aubin. Ce jour-là, Antoine Gander est occupé à recenser les populations de criquets et sauterelles dans la Grande Cariçaie, en compagnie de l’une des deux personnes qui reprendra son poste en février 2024.

Dans quelques mois, le biologiste prendra sa retraite et transmettra le flambeau, après avoir travaillé 30 ans comme responsable du suivi de la faune, hormis les oiseaux, dans la réserve. Un poste qu’il a occupé avec un enthousiaste à toute épreuve, animé depuis son enfance par un amour sans réserve pour la nature. Il œuvre pour sa conservation, alors qu’il a vu disparaître de nombreuses espèces ces dernières années.

Entre lac et marais

Cette nature c’est d’abord celle de son enfance. En 1961, à l’âge de 2 ans, Antoine Gander emménage dans une maison au bord du lac à Yvonand (VD). La Grande Cariçaie est là, aux portes du jardin familial, et elle ne le lâchera plus. «Mon passe-temps favori, déjà tout-petit, était d’observer les oiseaux», raconte le biologiste. Avec ses cheveux ébouriffés et ses yeux bleus pétillants de jeunesse, il n’est pas difficile de l’imaginer arpentant le marais et les forêts du bord du lac. Un passe-temps qui l’emmène à la rencontre de Michel Antoniazza, qui deviendra un éminent ornithologue et l’un des défenseurs de la première heure de la Grande Cariçaie. Décédé il y a deux ans, il a laissé une empreinte profonde dans la vie d’Antoine Gander: «Il attirait comme un aimant la jeunesse d’Yvonand. On participait aux baguages d’oiseaux, notamment dans les années 1970, lorsqu’il a mené de vastes opérations afin de comprendre leur vie dans le marais. Il m’a transmis sa passion.»

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