La première édition du salon FLINTA a lieu jeudi soir à Fri-Son. Les hommes n’y sont pas les bienvenus
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8 février 2023 à 23:19
Fribourg » A priori, c’est une soirée comme une autre, inscrite au programme de Fri-Son, à Fribourg. Elle a lieu jeudi soir. Une première édition selon le descriptif visible sur le site internet de la salle. Cet événement, organisé en collaboration avec Genre Nocturne et Ablette Records, porte le nom de salon «FLINTA».
Mais en y regardant de plus près, ce salon se distingue par son caractère restrictif. En effet, il y est clairement mentionné, en anglais, que «Cis-men stay away in solidarity». En clair: les hommes cisgenres n’y sont pas les bienvenus. L’événement est dédié à un public composé de «Femmes, Lesbiennes, Intersexes, Non Binaires, Transgenres et Agenres», d’où l’appellation FLINTA. Et «pour l’occasion, le staff de Fri-Son sera aussi composé de personnes FLINTA».
«Cet événement s’inscrit dans une démarche d’inclusivité envers les minorités de genre et d’orientation sexuelle, et non à l’encontre des hommes cisgenres»
Les organisateurs
Qu’y est-il prévu? Un jeudi soir «convivial avec plusieurs activités», dont des jeux et du ping-pong, entre autres, peut-on encore lire sur le site de Fri-Son. Contacté, le collectif fribourgeois Genre Nocturne, qui a pour mission de créer des événements inclusifs, festifs, où chacun peut se sentir bien, comme il se décrit sur un réseau social, n’en dira pas davantage, Fri-Son étant chargé de communiquer sur cette soirée. Les organisateurs indiquent toutefois, dans le descriptif du programme: «Cet événement s’inscrit dans une démarche d’inclusivité envers les minorités de genre et d’orientation sexuelle, et non à l’encontre des hommes cisgenres. L’objectif d’une telle soirée est d’offrir un espace de fête, de rencontre, d’échange et de convivialité le plus safe possible aux personnes FLINTA, qui sont régulièrement confrontées à des actes irrespectueux, portant parfois atteinte à leur intégrité, au sein d’un public majoritairement hétéronormé.» Et d’ajouter que cette soirée représente une «opportunité rare pour ces personnes de faire la fête sans le poids du patriarcat».
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