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Etape clef franchie pour la liaison entre le barrage de Schiffenen au lac de Morat

La variante reliant le barrage de Schiffenen au lac de Morat a été choisie au terme d’un processus participatif

Groupe E, Barrage Schiffenen Photo Lib/Corinne Aeberhard, Schiffenen, 26.05.2023Corinne Aeberhard/St-Paul Médias SA

9 juin 2023 à 15:33

Energie hydraulique » Un pas important vient d’être franchi pour un projet titanesque. Ce projet? Une déviation souterraine des eaux du barrage de Schiffenen vers le lac de Morat, avec une centrale hydroélectrique à Courgevaux. Cet ouvrage, devisé à 350 millions, restait en concurrence avec d’autres variantes pour l’assainissement de la Sarine en aval de Schiffenen.

Cette option a été privilégiée en mai au terme d’un long processus participatif, par un groupe de consultation chargé d’émettre un préavis. Ce groupe était constitué d’une vingtaine de représentants, entre autres des cantons (BE, FR), de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), des communes, associations pour l’environnement, la pêche, et des agriculteurs. Le rapport a été transmis au canton de Fribourg, à qui incombe le choix final de la variante, annonce Lionel Chapuis, responsable de l’exploitation hydraulique à Groupe E. Il sera aussi envoyé aux autres cantons, avant d’autres étapes.

«Le dossier devrait être remis par le canton à l’OFEV en octobre, qui devrait trancher d’ici fin 2023-début 2024. Les travaux pourraient débuter en 2027 et s’échelonner sur 5 ans», estime Groupe E. Alexandre Fahrni, chef de la section lacs et cours d’eau au Service de l’environnement de l’Etat, envisage plutôt le printemps-été 2024 pour la décision de l’OFEV, assurant que son service «fait tout le nécessaire pour que ces travaux soient faits au plus vite».

«Les travaux doivent être lancés au plus tard en 2030»
Lionel Chapuis

Car le temps presse: «Les travaux doivent être lancés au plus tard en 2030 si le projet veut bénéficier des subventions fédérales pour les projets d’assainissement des ouvrages hydroélectriques; l’objectif est surtout de régler le problème des éclusées, ces lâchers d’eau effectués par les barrages pour s’adapter aux fluctuations de la demande en électricité portant atteinte à la faune aquatique. De nombreux aménagements hydroélectriques doivent être assainis en Suisse, mais le fond étant limité à 1 milliard, les premiers lancés seront les premiers servis», expose Lionel Chapuis. Et le projet se situe «entre les intérêts écologiques et énergétiques», devant aussi répondre aux objectifs de la Stratégie énergétique fédérale 2050.

«Chaque projet comptera»

L’enjeu est d’autant plus complexe que la zone d’influence des éclusées couvre 30 km. «Actuellement, le débit turbiné à la sortie de la centrale de Schiffenen varie de 5 à 135 m3/s, les variations se répercutent dans la Sarine, puis dans l’Aar, et le tout aboutit au lac de Bienne», indique Lionel Chapuis. Selon les conclusions du rapport, la variante Schiffenen-Morat, bien que la plus chère, serait la seule permettant un réel gain d’énergie et répondant à toutes les contraintes écologiques. Et sur le site de la centrale de Courgevaux, seul un portail d’entrée serait visible en surface.

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