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Canton

Chénens. Enquête administrative ouverte par la préfète

La préfète de la Sarine a désigné trois personnes pour soutenir le Conseil communal de Chénens

Les citoyens de Chénens se sont déplacés en nombre hier pour assister à la séance d’information organisée par la préfète de la Sarine sur la gestion de leur commune.

7 février 2023 à 02:01

Temps de lecture : 1 min

Chénens » La gestion de la commune de Chénens pose problème au point que la préfète de la Sarine a choisi d’intervenir. Lise-Marie Graden a prononcé l’ouverture d’une enquête administrative sur le fonctionnement du Conseil communal et une mesure provisoire de soutien à l’exécutif, en désignant trois membres ad interim. Rappelons que trois élus, y compris la syndique, ont donné leur démission en seulement un mois. Dernier arrivé au Conseil communal, en octobre dernier, le responsable des finances Benoît Menoud a renoncé à sa fonction avec effet au 31 décembre. Ariane Macherel, élue en février dernier, a annoncé son départ pour le 31 mars. Enfin, la syndique Carmen Landolt Läubli, membre de l’exécutif depuis 2011, a fait pareil pour la même date.

«Après avoir été informée de différents éléments préoccupants relatifs au fonctionnement de la commune de Chénens, la préfète de la Sarine Lise-Marie Graden a, le 1er septembre 2022, ouvert une instruction préliminaire dans le but de dresser un état des lieux de la situation financière de la commune et d’examiner les rapports entre son Conseil communal et sa commission financière», précise un communiqué de la préfecture.

Salle comble

Afin d’éviter que l’exécutif ne doive fonctionner qu’avec deux membres dès le premier avril, Lise-Marie Graden a donc pris ces mesures qui ont été présentées hier soir à la population lors d’une séance d’information devant une salle comble. Près d’une centaine de citoyens étaient présents. Concrètement, ce seront ainsi Jean-François Charrière, Vincent Gremaud et Beatrix Guillet, respectivement anciens syndics de Gibloux, Prez-vers-Noreaz et La Brillaz, qui viendront temporairement prêter main-forte à l’Exécutif de Chénens.

Mêmes pouvoirs qu’avant

«Avec ces mesures, mon but est de soutenir la commune de Chénens», a lancé Lise-Marie Graden. «Je ne suis pas là pour faire une chasse aux sorcières. L’enquête que j’ai confiée à mon conseiller scientifique n’a pas pour objectif de voir qui a fait faux, mais de trouver quels sont les dysfonctionnements et de décider quelles sont les autres mesures à prendre.» Elle s’est aussi voulue confiante en précisant: «Ce n’est pas une administration spéciale qui enlèverait le pouvoir à l’assemblée communale, ni une mise sous tutelle. Et aucun élu en place n’est suspendu.» Et d’affirmer que la nouvelle entité intérimaire peut fonctionner comme tout autre Conseil communal. Elle ne sera pas limitée dans son processus de décision, a assuré la préfète en répondant à une question.

Mais comment la commune en est-elle arrivée là? Aucun élément précis n’a été avancé hier, mais quelques pistes ont été développées. Ayant reçu des informations qui laissaient entendre que la situation financière de la commune était fâcheuse, Lise-Marie Graden a demandé une analyse au Service des communes. Verdict: la situation de la commune n’est pas préoccupante à court terme. «Mais nous avons constaté des dysfonctionnements entre des organes importants», précise-t-elle, évoquant notamment des problèmes de confiance entre l’administration, l’exécutif et la commission financière.

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