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Canton

Miséricorde. des ossements humains découverts dans l’ancien cimetière

Des travaux ont mis au jour de nombreux ossements humains dans le jardin de l’Université Miséricorde


20 mars 2023 à 23:25

Temps de lecture : 1 min

Fribourg » Le chantier d’assainissement d’une conduite d’eau potable dans le jardin de l’Université Miséricorde a mis au jour, la semaine dernière, les ossements de près d’une vingtaine de défunts inhumés là il y a plus d’un siècle. Malgré le caractère fortuit de cette découverte, la présence de ces sépultures n’est pas une surprise: le bâtiment emblématique de l’Alma mater fribourgeoise a été construit entre 1937 et 1941 à l’emplacement d’un ancien cimetière, qui lui a d’ailleurs donné son nom. Exploité dès le milieu du XIXe siècle, le cimetière Miséricorde a été désaffecté au début du XXe, lorsque la capitale cantonale a déménagé son site funéraire à Saint-Léonard, dont la première concession a été ouverte en 1904.

Etant donné le caractère particulier du lieu sur lequel se déroule le chantier, le Service archéologique de l’Etat de Fribourg (SAEF) y a été impliqué dès le dépôt de la demande de permis de construire et était présent lors du premier coup de pelleteuse. «C’est la procédure habituelle lorsqu’on se trouve en périmètre archéologique», explique Marion Liboutet, cheffe du secteur Moyen Age et archéologie du bâti du SAEF. Les travaux d’excavation, à proximité de la chapelle de l’université, ont mis au jour, pour le moment, une douzaine de squelettes entiers ainsi que plusieurs crânes et ossements isolés. Au total, cela correspond aux restes de 17 ou 18 personnes, estime l’archéologue. «A première vue, ce sont plutôt des individus adultes.»

Une tête manquante

Les sépultures – dont une tombe double – étant orientées dans le sens de la tranchée creusée par les ouvriers, elles n’ont pas été trop chamboulées. C’est ce qui explique l’agencement demeuré intact des squelettes exhumés. Quant aux ossements épars, ils ont pu être dispersés lors de chantiers antérieurs, suppose Marion Liboutet. Elle ajoute que l’un des squelettes n’est pas tout à fait complet: son crâne n’a pas été retrouvé. «Plusieurs hypothèses peuvent être envisagées: décomposition différenciée, prélèvement…»

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