Logo

Canton

Arconciel. Des médiévales qui ont fait mouche

Arconciel a célébré son bourg historique samedi. L’occasion aussi de découvrir l’escrime du XVe siècle

Les arts martiaux historiques européens (AMHE) se pratiquent avec des protections adaptées. Bien que non tranchantes, les lames utilisées peuvent tout de même faire des dégâts.

3 juillet 2023 à 04:01

Arconciel » La place du village d’Arconciel a pris des airs de bourg moyenâgeux samedi, grâce aux spectaculaires chorégraphies martiales de la Garde du Mont-Gibloux, aux histoires de la conteuse Odile Hayoz et aux ballades médiévales des musiciens de la Fontenel des douz maus d’amer. Plus de 350 personnes – bien davantage qu’attendu – ont pris part aux festivités organisées par l’Association en faveur du patrimoine historique et archéologique d’Arconciel (Arconciacum).

Elles ont commencé par une visite guidée des vestiges du bourg médiéval, dans la forêt située à quelques encablures de la place de fêtes. Les convives ont ensuite dégusté 96 kilos de sanglier rôti à la broche et 101 livres de pains frais sortis du vieux four à bois pour l’occasion, se réjouissent les organisateurs dans un communiqué.

Sport et histoire

Le public rassemblé sur la place du village a aussi pu assister à des démonstrations d’escrime du XVe siècle grâce à la Gladiatorum artium friburgensis schola (GAFSchola). Ce club de passionnés d’arts martiaux historiques européens (AMHE) est enregistré auprès de la fédération suisse de la discipline, qui en regroupe une vingtaine. Techniques de lutte, maniement de la dague, du coutelas, de l’épée et du bâton: les adeptes sont autant versés dans l’histoire que dans le sport.

«Avoir déjà pratiqué un art martial est un plus pour se mettre aux AMHE», confirme Mathijs Roelofsen, auteur d’une thèse de doctorat à l’Université de Berne consacrée à l’organisation militaire de Fribourg entre 1350 et 1550. «Personnellement, j’ai fait de l’aïkido. Beaucoup de pratiquants ont fait du judo.» Samedi, l’historien et maître d’armes de 33 ans a enchaîné les démonstrations avec son comparse Pierre Gumy. Leurs passes d’armes, réalisées avec des lames non tranchantes mais pouvant tout de même faire des dégâts sans protections adaptées, ont reproduit les techniques utilisées au Moyen Âge, lorsque l’art du combat développé sur les champs de bataille est également devenu une discipline sportive.

Chercheurs-bretteurs

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus

Dans la même rubrique