De plus en plus populaires, les rives du lac de la Gruyère sont sous tension

Lac de la Gruyère » Météo ensoleillée et températures clémentes sont des ingrédients propices à des grillades au bord de l’eau ou à une baignade. En particulier vers le lac de la Gruyère, dont les rives sont victimes d’un succès grandissant. Un succès qui va de pair avec son lot de défis posés aux autorités communales concernées. Chacune y va de ses réponses, souvent provisoires, faute de mieux. Tour d’horizon des problèmes et solutions.

«On a mis en place une signalisation d’interdiction de parquer des deux côtés de la route, sur la route de la Presqu’île et de la Longemort», indique Bernard Bapst, syndic d’Hauteville, au chapitre des nouveautés. «Le parking provisoire du quartier de Longemort a été enlevé, à la demande de riverains.»

Baignades, bruit et loisirs: la faune des rivières fribourgeoises souffre en été

Et le syndic d’insister: «Nous aimerions que les gens se garent au parking du centre du village.» Bernard Bapst ne veut toutefois pas fermer tous les accès au lac: «Tout interdire n’est pas la solution.» Le petit parking à la Presqu’île, du côté de l’Abyss Festival, est ainsi maintenu. L’accès au rivage du côté de l’ancienne route, au Ru, est aussi préservé. «Des riverains nous ont demandé de poser une barrière, mais c’est un des seuls endroits qui convient pour mettre un bateau à l’eau», justifie-t-il.

«Tout interdire n’est pas la solution»
Bernard Bapst

Sur la commune de Botterens, avec une géographie différente, la problématique est moins vive. «Les accès au lac sont interdits», rappelle le syndic Dominique Macheret. «Nous mettons à disposition une cinquantaine de places de parc pour les utilisateurs du sentier du lac. Ils peuvent se garer au bureau communal et près de la scierie Tornare», expose-t-il. A Corbières aussi, on mise sur la restriction d’accès et la centralisation du parking. «Nous avons posé une barrière vers l’église, qui a été baissée il y a deux semaines. Depuis, cela ne va pas trop mal. Les gens peuvent utiliser le parking de la salle polyvalente, qui compte une petite centaine de places», expose le syndic Gabriel Kolly.

Ailleurs, on recourt au parking payant, les week-ends d’affluence. Un tarif de 5 francs par véhicule, encaissés par des agents de sécurité, est la norme. «On prend la décision de recourir à des agents de sécurité le jeudi, de semaine en semaine», explique un autre Bernard Bapst, syndic de Pont-la-Ville.

Aménagements limités

Le système du prélèvement de 5 francs est également éprouvé sur la route du Lac, à Morlon, les week-ends de forte fréquentation. Le syndic Pascal Lauber rappelle que seulement une vingtaine de places de parc sont à disposition au village. Il invite les visiteurs à privilégier les transports publics jusqu’à la place de l’école. «On est bien desservi avec Mobul», relève-t-il. «Nous observons une hausse de la fréquentation des bus, en tout cas parmi les jeunes en été.»