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Canton

Coup de jeune pour le bourg médiéval d’Arconciel

L’association Arconciacum poursuit son travail pour préserver les ruines du château d’Arconciel

Restauration des ruines d'Arconciel Photo Lib / Charly Rappo, Arconciel, 24.06.2023Charly Rappo/Charly Rappo/La Liberté

29 juin 2023 à 04:01

Temps de lecture : 1 min

Patrimoine » Cure de jouvence pour l’ancien bourg médiéval d’Arconciel. Entre la fin de l’année dernière et ce printemps, d’importants travaux de bûcheronnage ont été réalisés pour dégager les vestiges des arbres et de la végétation qui menacent la stabilité des ruines situées sur un méandre de la Sarine. L’opération, qui a coûté quelque 30’000 francs, a été confiée à la corporation forestière Forêts-Sarine par l’association Arconciacum.

Cette structure d’une soixantaine de membres, fondée en 2018, s’active pour mettre en valeur le patrimoine archéologique et historique de la localité. Pour mieux se faire connaître, elle organise ce samedi une fête médiévale (lire ci-dessous). En cinq ans, elle n’a pas ménagé ses efforts, malgré le Covid-19 qui a quelque peu freiné l’élan et la fusion d’Arconciel avec Ependes et Senèdes, qui a donné naissance à la commune de Bois-d’Amont. «C’est une démarche citoyenne. Beaucoup de gens vont se promener dans le coin sans connaître la valeur de ce patrimoine. Moi-même, enfant, j’ai passé des après-midi à jouer dans ces ruines aux chevaliers et au tir à l’arc», glisse Patrick Cudré-Mauroux, avocat de profession, mais surtout enfant d’Arconciel, aujourd’hui établi à Hauterive, où il est conseiller communal.

Expertise fédérale

L’association Arconciacum (Arconciel en latin) a sollicité une expertise de l’Office fédéral de la culture, qui a estimé le coût des travaux nécessaires à l’entretien du site à un peu moins de 800’000 francs. «Nous bénéficierons de subventions à hauteur de 40%, de la part de la Confédération et du canton, et nous avons obtenu une aide de la Loterie romande d’un peu moins de 60’000 francs. Il nous reste à trouver le reste du financement», détaille Patrick Cudré-Mauroux.

Le site du bourg médiéval, qui appartenait à un privé, a été cédé fin 2020 à la commune pour un franc symbolique. La commune de Bois-d’Amont a, pour sa part, signé en 2021 une convention avec l’association Arconciacum, un document qui lui confie la mission d’entretenir les lieux. «Nous avons bénéficié d’un très fort soutien de la commune, qui nous a octroyé un prêt de 50 000 francs. Sans cette avance, nous n’aurions jamais pu nous lancer», salue le coprésident.

Après l’opération de bûcheronnage, les vestiges des trois tours de l’ancien bourg d’Arconciel sont davantage visibles dans la forêt. Il est également possible de mieux apercevoir le manoir restauré d’Illens, situé juste en face. «Il serait assez génial de construire une passerelle pour relier les deux sites», glisse l’historien Francis Python, membre du comité de l’association, qui relève qu’un hypothétique pont apparaît sur certaines représentations.

Relevés par drone

Un bureau d’ingénieurs mandaté par l’association a esquissé des solutions pour assurer la stabilité des ouvrages et réduire les infiltrations d’eau. Le Service archéologique de l’Etat de Fribourg (SAEF), qui a supervisé et aiguillé les travaux forestiers, appuie l’association dans ses démarches et la conseillera dans les mesures de restauration à appliquer.

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