Cette entreprise fribourgeoise chasse les nanomatériaux

Fribourg » De plus en plus de produits d’usage courant incorporent des nanomatériaux dans leurs processus de fabrication: peintures, textiles, batteries… Comment s’assurer que ces particules d’un diamètre inférieur à un nanomètre – soit 0,000001 millimètre – se fondent parfaitement dans la matière et jouent leur rôle (par exemple optimiser la conductivité électrique)? Fondée en 2018, l’entreprise fribourgeoise NanoLockin, spin-off de l’Institut Adolphe Merkle (AMI) installée depuis deux ans dans l’espace de coworking Colab, à la rue Jacques-Gachoud, a développé un instrument facile d’utilisation permettant, grâce à une technologie brevetée, d’établir un tel diagnostic de qualité en moins d’une minute.

Cette machine munie d’une caméra à infrarouge analyse des échantillons liquides ou solides en mesurant la chaleur émise par les particules, dont la température est modulée au moyen d’un faisceau lumineux. Cofondateur et directeur de NanoLockin, Christoph Geers désigne deux images issues d’une précédente analyse. Sur la première, on distingue une nuée de points se détachant sur une surface unie. «Ces points sont des nanoparticules agglomérées. Elles ne se sont pas correctement incorporées au matériau», explique le chercheur, qui a quitté son poste à l’AMI pour se consacrer à 100% au développement de cette technique d’analyse thermographique, avec son associé Olivier Schaub.