Le projet Photo-Fribourg passe au crible l'histoire de la photographie du canton. L'occasion de faire parler, sans filtre, certaines images jadis déjà modifiées.
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10 février 2023 à 13:13
Patrimoine » Corps aminci, décor modifié, architecture pimpée. La photographie n’a attendu ni le logiciel Photoshop, ni les filtres de l’application Snapchat pour rehausser la réalité. En témoigne, des clichés du patrimoine fribourgeois, dont certains passés au crible lors de récentes numérisations en très haute résolution, soit 350 mégapixels par image.
On le doit à Photo-Fribourg, un projet qui réunit une vingtaine d'institutions cantonales autour de l’Association pour la sauvegarde du patrimoine photographique fribourgeois (ASPPF). Il a l'ambition de mettre en lumière la photographie fribourgeoise et son histoire, avec la publication d'un ouvrage de référence pour lequel un appel à contributions est lancé (lire encadré). En attendant que Photo-Fribourg éclaire certains pans de l'histoire photographique, décryptage de quelques clichés modifiés avec le coordinateur du projet, Christophe Dutoit, photographe et journaliste à La Gruyère.
«On recourt ici au principe du découpage, fait avec minutie, sur le négatif», commente Christophe Dutoit, devant une photographie de l’équipe du FC Bulle, prise dans les années 1910. Le photographe désigne le joueur situé tout à droite du deuxième rang. Le sens de l’ombre sur son visage est inversé par rapport à ses coéquipiers. Les dessous du montage: «L’émulsion photographique a dû être décollée de la plaque de verre. Car lors de sa numérisation, l’opérateur du laboratoire Diaprint, à Marly, m’a dit qu’elle montrait des reflets bizarres. Cela nous a conforté qu’il s’agissait bien d’un photomontage.»
L’opération en très haute résolution a mis en évidence un second joueur remplaçant, du moins sur l’image. «Ses rayures blanches sont clairement plus foncées», décrit Christophe Dutoit, à propos de ce joueur du troisième rang, le deuxième depuis la droite. «Sur le tirage, tu peux imaginer qu’ils ont ensuite fait des retouches fines au pinceau. On distingue un liseré autour de lui. Cette pratique était très courante dans les années 1900. Tous les tirages sont retouchés. Tu enlèves d’abord les poussières au pinceau, avant de t’atteler au contenu.»
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Ce dimanche 3 mars, près de 58% de la population fribourgeoise a accepté la recapitalisation des Transports publics fribourgeois (TPF) à hauteur de 60 millions de francs. Un résultat qui s’explique notamment par le vote des plus grandes communes, assez largement favorables à cette dépense.
