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Canton

Bluefactory divise un peu beaucoup

L’opposition au crédit pour le quartier d’innovation dépasse les 28 députés référendaires

Parc technologique et d'innovation Bluefactory, sur le site de l'ancienne brasserie Cardinal. Le peuple devra se prononcer le 13 juin prochain sur un crédit de 25 millions de francs pour soutenir le développement du site pendant ces huit prochaines années. Photo Lib/Alain Wicht, Fribourg, le 26.04.2021Alain Wicht/Alain Wicht/La LibertŽ

4 juin 2021 à 21:27

Temps de lecture : 1 min

Parc technologique » Il a suffi de la signature de 28 députés pour amener les citoyens fribourgeois à se prononcer sur un crédit de 25 millions destiné à soutenir le développement de Bluefactory. Initié par le groupe UDC au Grand Conseil, le référendum parlementaire financier s’attire cependant des sympathies au-delà du parti.

Tiraillés, les Jeunes libéraux-radicaux fribourgeois laissent la liberté de vote. Alors qu’ils soutiennent l’innovation, la recherche et le développement, ils ont notamment des doutes sur l’objectif final du site et souhaiteraient que le secteur privé puisse également s’impliquer. Le PLR soutient Bluefactory, mais il n’est pas unanime non plus sur ce crédit. Lors de son assemblée, un cinquième des membres a voté contre.

Au Centre, le vote par correspondance a révélé l’opposition de près du tiers des votants. Pour son président, Damiano Lepori, ce résultat s’explique par l’organisation décentralisée du parti. «Nos sections cultivent un sentiment identitaire assez fort», déclare-t-il. Interrogations et critiques s’amplifient dès lors qu’on s’éloigne géographiquement du site. «De plus, cette votation intervient au moment où les grandes constructions ne se sont pas encore concrétisées, poursuit le président du Centre, si bien que les gens ne se rendent pas toujours compte de la plus-value qu’apportera Bluefactory.»

Le député David Fattebert, président de la section glânoise du Centre, abonde. «Il est légitime que les citoyens se posent des questions et c’est à nous d’y répondre, à nous aussi de communiquer sur l’importance de la recherche et l’innovation. Car les investissements dans ce domaine profitent ensuite à des entreprises qui prospèrent dans l’ensemble du canton», argumente-t-il.

Des critiques à gauche

A gauche, le soutien est plus affirmé, mais des points de vue critiques ont été émis lors des assemblées des Verts et du Parti socialiste. L’ancien député écologiste Laurent Thévoz craint l’émergence d’un parc technologique sans âme. Pour lui, Bluefactory doit gonfler ses voiles et intégrer une composante sociale et culturelle qui sera la signature de l’habitat du futur. A l’écouter, un refus en votation ne serait pas un drame. Il obligerait au contraire les promoteurs du site à repenser le projet.

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