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BLS ferme définitivement la porte à Flamatt

La compagnie planifie la construction d’un nouvel atelier près de Berthoud (BE). Flamatt pleure

Wiedereröffnung BLS Bahnstrecke Flamatt-Neuenegg. Der neue Bahnhof in Laupen. Foto: FN / Charles Ellena, Laupen, 06.04.2021CHARLES ELLENA/Charles Ellena

Aurélie Yuste

Aurélie Yuste

24 février 2022 à 19:50

Temps de lecture : 1 min

Transport » Le rêve caressé par le district de la Singine d’attirer à Flamatt un nouvel atelier de la compagnie BLS s’évapore. L’entreprise de transport, en quête de nouveaux locaux pour assurer l’entretien de ses trains, a communiqué ce jeudi miser sur la construction d’un atelier à Oberburg, sur le territoire de la commune de Berthoud (BE).

BLS exploite déjà un atelier sur ce site depuis 1977. L’entreprise espère finaliser le projet d’ici à la fin de 2023, achever la procédure d’approbation des plans pour 2024-2025 et réaliser le tout à l’horizon 2026-2027. L’investissement est pour l’heure estimé à 200 millions de francs. La création de 100 nouveaux emplois est projetée.

Un plan B

La compagnie planifie depuis plusieurs années la construction d’un nouvel atelier pour l’entretien de ses trains. Jusqu’à présent, l’entreprise privilégiait une construction à Chliforst Nord, à l’ouest de la ville de Berne. Mais le projet suscitait de vives oppositions en raison de son impact environnemental. Craignant un retard important, BLS a donc décidé de changer son fusil d’épaule, en suspendant le projet sur ce site.

Dans ce contexte, l’association des communes singinoises, Region Sense, présidée par le préfet de la Singine Manfred Raemy, proposait une alternative: couvrir une partie de l’autoroute A12 à Flamatt, pour y édifier le nouvel atelier. Le tout sur un tronçon d’un peu plus de 800 mètres, situé entre la jonction autoroutière de Flamatt et la frontière cantonale, en direction de Berne.

L’idée présentée à la fin de l’été dernier, était soutenue par le canton de Fribourg. «C’était une proposition intéressante et originale. Nous prenons acte de la décision de BLS qui estime que développer un projet sur un site existant est plus rapide. Technologiquement, l’idée était faisable, mais pas toute simple. Il n’y a rien de dramatique. Cela ne signifie pas qu’autre chose ne se développera pas là-bas», commente le conseiller d’Etat Jean-François Steiert, à la tête de la Direction du développement territorial, des infrastructures, de la mobilité et de l’environnement.

Le canton avait même lancé une étude de faisabilité. L’analyse, confiée au Service de la mobilité du canton de Fribourg, était devisée à 20’000 francs. Un montant pris en charge par le canton, avec une participation de Region Sense. «Nous en sommes au début. Nous allons faire le bilan pour voir si nous poursuivons ou non», annonce le conseiller d’Etat.

L’idée avait déjà été formulée en 2016 à la compagnie, à l’initiative de Nicolas Bürgisser, alors préfet de la Singine. Le site avait été écarté par BLS. Selon une étude mandatée par la compagnie, la couverture de l’autoroute aurait conduit à des surcoûts de l’ordre de 200 millions de francs. La proposition reformulée en septembre dernier par la Singine n’a pas trouvé davantage d’écho auprès de la compagnie. «BLS s’est concentrée sur l’évaluation de l’atelier d’Oberburg. En nous tenant à un site existant, il y a des chances pour que l’adhésion soit plus forte. Nous utilisons moins de nouveaux terrains et nous sommes déjà proches d’un site industriel. En agissant de la sorte, nous espérons pouvoir élargir les capacités requises en temps voulu», indique Tamara Traxler, porte-parole de BLS.

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