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Après douze ans à la présidence de Groupe E, Claude Lässer passe le témoin

L’homme connaît la maison comme sa poche. Claude Lässer a passé 21 ans au conseil d’administration de Groupe E, dont 12 ans à la présidence qu’il s’apprête à transmettre à Pierre Varenne, sous réserve de l’approbation de l’assemblée générale des actionnaires, qui a lieu mercredi. Interview

Interview de Claude Lässer qui quitte la présidence du conseil d'administration de Groupe E après 12ans.Jean-Baptiste Morel

Aurélie Yuste

Aurélie Yuste

19 juin 2023 à 16:01

Temps de lecture : 1 min

Economie » L’ancien conseiller d’Etat libéral-radical (de 1997 à 2011) Claude Lässer revient sur l’évolution de l’entreprise, dont il a côtoyé quatre directeurs: Jean-Luc Baeriswyl, Philippe Virdis, Dominique Gachoud et Jacques Mauron.

Peut-on dire que vous avez pris racine chez Groupe E?
Claude Lässer: Un peu (sourire). Je me suis identifié à cette entreprise qui s’est développée dans un très bon sens.

Pourquoi êtes-vous resté si longtemps en poste?
J’ai intégré le conseil d’administration de Groupe E comme conseiller d’Etat, représentant du canton. Après, vous prenez goût à tout ça. Quand j’ai quitté le Conseil d’Etat, j’étais vice-président. Il était presque naturel que je reprenne la présidence. J’aurais pu arrêter il y a trois ans lors du dernier renouvellement de mon mandat, mais on venait de changer de directeur général. Dans un esprit de continuité, on s’est dit qu’il fallait de la stabilité au sein du conseil d’administration. A 74 ans, le moment est venu de passer le témoin, même si, intellectuellement, j’aurais pu continuer et que j’en aurais peut-être même eu envie.

Sous votre présidence, Groupe E est passé d’une société de 1300 à 2500 collaborateurs. Quelles étapes retenez-vous?
Très tôt, nous avons eu l’ambition de transformer l’entreprise d’un simple électricien, producteur et distributeur d’électricité en un énergéticien de référence en Suisse occidentale. L’objectif est atteint. Etre énergéticien, ça veut dire distribuer quasiment tous les fluides, à l’exception de l’eau: l’électricité, le gaz qui est en train de perdre en importance, la chaleur et maintenant l’hydrogène qui se profile avec notre installation de Schiffenen qui sera bientôt opérationnelle. Pour avoir de la valeur ajoutée, nous avons pris l’option d’ouvrir la palette, en proposant des services et des produits. Dans pas mal de domaines, Groupe E a été pionnier. Je pense aux pompes à chaleur, à la mobilité électrique, aux chauffages à distance. Cela va dans le sens de notre ambition de coller à la transition énergétique.

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