La population des espaces résidentiels a moins de poids politique que le centre ou la Basse-Ville
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3 août 2023 à 23:03
Ville de Fribourg » Les quartiers de la ville sont inégalement représentés au Conseil général. La population du Bourg et de l’Auge compte beaucoup plus de représentants politiques que celle du Schoenberg ou de Beaumont-Vignettaz (lire ci-dessous). Pour Marc Vonlanthen (ps), habitant du Schoenberg et conseiller général, «cette inégalité est un problème: je vois une corrélation claire entre le manque de représentativité politique et un retard dans les investissements.»
Depuis plusieurs années, l’élu appelle la ville à davantage investir au Schoenberg «pour les générations futures». Alors que les chantiers se multiplient dans le centre-ville, l’association de quartier du Schoenberg appelle de ses vœux des investissements dans les secteurs de Bellevue et de la Heitera, dans la création d’un centre culturel ou encore dans les réaménagements routiers qui tardent.
Un nouveau quartier en ville de Fribourg
La capitale cantonale devrait-elle donner un rôle politique aux associations de quartier? Prévoir des quotas de représentants par secteurs de la ville? Le syndic Thierry Steiert (ps) n’est pas de cet avis: «Donner un rôle politique aux quartiers reviendrait à rajouter une couche étatique, en plus de la Confédération, des cantons et des communes. Avec ce genre de calculs, on biaiserait le système politique. Du reste, un conseiller général élu, tout comme un conseiller communal, représente toute la population et pas seulement son propre quartier.»
Membre du comité de l’Union des villes suisses, Thierry Steiert fait également remarquer que la représentation politique de la population est élevée à Fribourg: «Mes homologues sont souvent surpris du nombre de conseillers généraux ici, en moyenne supérieur à ce qui existe en Suisse alémanique. Prenez la ville de Coire, qui compte 40 000 habitants: elle a un parlement de 21 élus et un Conseil communal de 3 membres (contre 5 à Fribourg, ndlr).»
Le projet de fusion du Grand Fribourg, qui aurait rassemblé la ville centre et les neuf communes voisines, refusé en vote consultatif en septembre 2021, prévoyait pourtant de donner plus d’autonomie aux quartiers en renforçant le rôle des associations locales. Thierry Steiert fait remarquer qu’il ne s’agissait pas de transformer ces associations en entités politiques. «Elles dépendent souvent de quelques personnes qui s’engagent bénévolement, et leur représentativité n’est pas comparable à celle d’un conseil politique.»
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Ce dimanche 3 mars, près de 58% de la population fribourgeoise a accepté la recapitalisation des Transports publics fribourgeois (TPF) à hauteur de 60 millions de francs. Un résultat qui s’explique notamment par le vote des plus grandes communes, assez largement favorables à cette dépense.
