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«Je suis là pour transmettre». Benoît Zimmermann, l’organiste payernois au service du sacré

Depuis 20 ans, Benoît Zimmermann fait résonner les orgues de l’abbatiale et de l’église paroissiale de Payerne. Portrait d’un musicien faisant dialoguer passé et présent.

Le musicien a un penchant pour la musique d'époque baroque, notamment celle de Jean-Sébastien Bach. © Charly Rappo

4 janvier 2024 à 16:00

Temps de lecture : 1 min

Broye » Les notes résonnent au cœur des pierres de l’abbatiale de Payerne, leurs vibrations suspendues dans l’air. Au-dessus du transept nord, perché à neuf mètres de haut, Benoît Zimmermann joue sur l’orgue un morceau du XVIIe siècle. Voilà vingt ans qu’il est organiste dans la cité de la reine Berthe, jouant sur l’orgue de l’église paroissiale et sur celui de l’église clunisienne. Un rôle empreint d’une grande responsabilité face à l’histoire des lieux et à la communauté qu’il sert.

Etre un passant

Entre le Payernois d’adoption – il est né à La Tour-de-Peilz (VD) en 1972 – et l’orgue de l’abbatiale s’est construite une relation à la fois de respect et d’amitié. «Nous devons nous apprivoiser. Je suis heureux quand il l’est et, quand il ne l’est pas, j’ai l’impression de mal jouer, ce qui est sûrement le cas.» Avec des mots choisis avec beaucoup de soin et de réflexion, il décrit la nature de l’instrument dont il parle plus volontiers que de lui-même: «Il s’agit d’une machine de bois et de métal, et pourtant elle a du souffle. Contrairement à un piano ou à un violon, le musicien ne crée pas de sons de manière aussi active. L’orgue a son fonctionnement propre que j’essaie d’influencer.» L’organiste improvise des morceaux, se plaît à expliquer le fonctionnement de l’instrument. Et voilà que sans crier gare, ce dernier se met à émettre des sons tout seul au moment où les soufflets se vident comme pour donner raison à son compagnon.

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