Kidscare. 75 familles touchées par la réduction des places d’accueil

Crèches » C’est une décision drastique des crèches bilingues KidsCare, à Bulle et à Villars-sur-Glâne. Confrontées à une pénurie de personnel, les deux structures ont informé les parents le 11 décembre qu’elles réduiront leurs places d’accueil de 68 à 44, dès janvier, afin de stabiliser l’effectif de personnel. Bilan: 35 familles sont touchées à Villars-sur-Glâne et 40 à Bulle, indique Sabine Amiguet, responsable de Babilou Suisse SA et de Cap Canaille SA, qui coiffent KidsCare. A Villars-sur-Glâne, toutes les familles concernées auraient trouvé des solutions, assure-t-elle. A Bulle, «des pistes» ont été proposées «à 80% des familles».

Des pistes? «Tout ce que KidsCare nous a proposé, c’est un accueil en cas d’absence d’un enfant inscrit», explique un père dont la fille était placée 3 jours par semaine. Ce Bullois a été informé vendredi de la résiliation. «Plus on était avertis tard, plus les chances de trouver une solution diminuaient. Les autres crèches sont pleines et les mamans de jour n’entreront en matière que le 8 janvier. Nous comptons jongler avec d’anciennes employées de KidsCare et compléter avec nos parents, qui vivent à 6 heures de route. Mais pour l’instant, notre planning de garde est vide. Nous discutons avec nos employeurs…»

KidsCare biffe subitement des places d’accueil à Villars-sur-Glâne et Bulle

Une maman gruérienne, qui n’a trouvé qu’une demi-solution, va aussi devoir réduire son temps de travail. «Le Service de l’enfance et de la jeunesse (SEJ) est désolé et nous renvoie à Option Gruyère, qui nous renvoie à KidsCare. Les autres crèches sont pleines. Dans des groupes de parents, certains proposent de garder les enfants des autres, mais ce ne sont pas des professionnels: nous avons le choix entre la sécurité de nos enfants et notre travail.»

«Des numéros»

Une autre maman, cliente de longue date, se désole: «Ils n’ont pas su gérer et c’est nous qui subissons. On nous avertit par téléphone, sans expliquer les critères de résiliation. Même des fratries sont brisées. On est des numéros.» Parmi ceux qui ont vu leur contrat maintenu, certains disent avoir «perdu confiance» en KidsCare et vouloir «bifurquer» dès que possible.