Quand «La Liberté» ne faisait que 4 pages

«La Liberté n'a pas besoin de longues explications pour exposer au public son but et son programme. Les circonstances au milieu desquelles notre publication vient au jour sont la meilleure justification de notre tentative.» C’est par ces mots que le chanoine Joseph Schorderet s’adresse aux lecteurs de la première édition de la Liberté, le 1er octobre 1871.

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Des lecteurs triés sur le volet, d’ailleurs: «Ce journal est adressé pour essai à quelques personnes dont nous connaissons les sympathies pour notre œuvre », ose timidement le journal. «Si elles ne sont pas intentionnées de s’abonner, il leur suffira de renvoyer le présent numéro en marquant REFUSE sur la bande.»

«Pie IX vous envoie sa bénédiction»

Pour ce premier numéro, quatre pages très denses qui proposent surtout des correspondances de Suisse (Valais, Saint-Gall) et de l’étranger (Alsace, Bavière), dont une, logiquement, de Rome. «Fonder en Suisse un nouvel organe purement catholique est une œuvre essentielle qui ne saurait trouver le Saint-Siège et les catholiques indifférents. Je suis donc certain d’avance que Pie IX vous envoie sa bénédiction et, pour tout dire, je vous avoue que j’ai informé, aujourd’hui-même, Sa Sainteté de mon initiative à vous écrire.»

Pour le reste, un contenu assez éclectique avec certains faits divers savoureux, à l’image de cette rixe à deux lieues de Porrentruy, juste en-dessus d’une statistique épistolaire.