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Les opinions du rédacteur en chef de «La Liberté»

Edito. un arrêt de la Cour suprême des Etats-Unis qui met de l’huile sur le feu

François Mauron, nouveau rédacteur en chef de "La Liberté". Photo Lib/Charly Rappo, Fribourg, 04.11.2021Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

François Tardin

François Tardin

29 juin 2022 à 01:26

Editorial » Les Etats-Unis, qu’on le veuille ou non, restent en ce XXIe siècle une boussole. En témoigne l’émoi qui a saisi une bonne partie de la planète après la décision prise vendredi dernier par la très conservatrice Cour suprême d’enterrer un arrêt garantissant aux Américaines le droit d’avorter. Les réactions ont fusé un peu partout sur le globe, jusqu’à Fribourg où se tenait ce mardi soir une manifestation de protestation organisée par la Grève féministe contre cette décision des juges.

La question est infiniment délicate. Car si le droit à la vie est indéniable, celui des femmes à disposer de leur corps et de leur destinée l’est tout autant. Les réactions sont à la hauteur des enjeux. Joe Biden a qualifié cette décision d’«erreur historique», Emmanuel Macron a déploré une «remise en cause» des libertés des femmes, tandis que Donald Trump a salué le geste de la Cour suprême, rappelant qu’il a lui-même contribué à ce résultat en nommant trois juges conservateurs, ce qui a renversé la majorité au sein de la plus haute juridiction américaine.

Si le droit à la vie est indéniable, celui des femmes à disposer de leur corps et de leur destinée l’est tout autant

La décision des juges ne rend pas les interruptions de grossesse illégales, mais elle renvoie les Etats-Unis à la situation en vigueur avant l’arrêt emblématique «Roe contre Wade» de 1973 quand chaque Etat était libre de les autoriser ou non. Conséquence: de nombreux Etats conservateurs vont désormais interdire cette pratique, qui restera permise dans ceux, plus libéraux, des côtes Est et Ouest. A la clé, cela entraînera un tourisme de l’avortement et aussi une précarisation des conditions de vie de certaines femmes défavorisées, lesquelles ne pourront plus y avoir accès.

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