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Nouvelles coupes significatives au CICR

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) va supprimer 270 postes à son siège

Le CICR n’a cessé de grandir depuis dix ans pour dépasser les 20 000 employés. © Keystone

12 septembre 2023 à 12:05

Temps de lecture : 1 min

Genève » La crise budgétaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) se poursuivra en 2024. L’organisation a annoncé lundi à Genève qu’elle devra mener des «coupes significatives», dont environ 270 postes à son siège et un nombre encore inconnu dans le monde.

Au total, le budget initial est ramené à 2,1 milliards de francs, 13% de moins que celui révisé pour cette année. «L’impact entier sera connu quand nos délégations auront rempli leur planification budgétaire», a dit à la presse le directeur général du CICR Robert Mardini.

Des besoins en hausse

Cette étape est prévue pour novembre. «Il y aura des coupes significatives», a affirmé le directeur général, sans vouloir s’avancer sur un chiffre. La fermeture de délégations semble exclue, mais certaines sous-délégations seront redimensionnées ou même supprimées.

Au siège en revanche, le chiffre prévisionnel atteint environ 270 coupures de postes sur les quelque 1400 actuels. Aucun département n’est épargné, ni aucune unité. Certains seront plus affectés que d’autres, en fonction de la taille critique de chacun. Des facteurs comme la menace cybersécuritaire, alors que le CICR a été souvent ciblé ces dernières années, et la capacité de pouvoir répondre à de nouveaux conflits doivent être considérés, selon M. Mardini.

«Ces décisions sont inévitables et douloureuses», dit le directeur général, qui quittera lui-même son poste en mars prochain, au terme de son premier mandat dans cette fonction. Il a relevé le «paradoxe» entre ces difficultés et les besoins humanitaires grandissants en raison des conflits et des situations météorologiques extrêmes.

Geste suisse récemment

Désormais, l’organisation va devoir se rabattre sur des chantiers prioritaires, surtout ceux où elle peut s’appuyer sur une valeur ajoutée par sa présence ou son accès. Le directeur général mentionne notamment le corridor de Latchine, où le CICR peut évacuer des patients ou apporter une aide à la population arménienne enclavée dans le Haut-Karabakh. Ou encore le Mali, les échanges de détenus au Yémen ou les visites de prisonniers en Afghanistan.

Admettant le besoin de «repenser le système humanitaire», M. Mardini en appelle aux acteurs du développement pour qu’ils s’engagent davantage sur certaines crises. «Nous ne sommes pas là pour piloter tout le système sanitaire d’un pays», insiste-t-il, parlant notamment de l’Afghanistan. Et il met également en garde contre une certaine «fatigue» des donateurs en Ukraine, comme après le début de la guerre en Syrie.

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