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L’ex-chancelier autrichien Sebastian Kurz devant la justice

L'«enfant prodige» de la politique autrichienne sera jugé pour faux témoignage ce mercredi. Le début des ennuis judiciaires, puisqu’il est également soupçonné d’avoir détourné des fonds publics dans une autre affaire.

Sebastian Kurz et sa compagne Susanne Thier lors de la première de Kurz, le film, avant le début des ennuis judiciaires © Keystone

17 octobre 2023 à 19:30

Temps de lecture : 1 min

Autriche » Ils étaient tous au rendez-vous! Le 6 septembre dernier, l’élite du parti conservateur autrichien (ÖVP) s’est retrouvée devant un cinéma du très chic premier arrondissement de Vienne. Sur le tapis rouge, la ministre de la Constitution Karoline Edtstadler et le ministre de l’économie Martin Kocher plaisantent en attendant la projection. A l’affiche ce soir: Kurz, le film, un documentaire quasi hagiographique consacré au Wunderkind, l’enfant prodige, Sebastian Kurz, chancelier de 2017 à 2021.

Présent dans la salle, l’ancien dirigeant désormais revenu à la vie civile affiche sa décontraction. Un premier retour dans la lumière depuis sa mise en retrait il y a deux ans. Pourtant, à ce moment, Sebastian Kurz le sait, dans quelques semaines le fauteuil de cinéma sera remplacé par une chaise de tribunal.

L’Ibizagate

Pour comprendre les ennuis judiciaires de l’ancien leader du parti conservateur, il faut revenir sur son parcours politique. En 2017, il est élu chancelier à seulement 31 ans et forme alors une coalition avec l’extrême droite du FPÖ. L’expérience tourne court deux ans plus tard, quand éclate le retentissant scandale de l’Ibizagate. Une vidéo tournée en caméra cachée dans une villa à Ibiza est publiée. On peut y voir Heinz-Christian Strache, alors vice-chancelier et chef du FPÖ, promettre à une femme, qu’il croit être la nièce d’un oligarque russe, des marchés publics en échange d’un soutien électoral.

Sebastian Kurz met fin à la coalition, des élections anticipées sont convoquées. Après les avoir remportées, il entame un second mandat aux côtés des Verts mais doit quitter son poste en 2021, cette fois-ci lui-même visé par des soupçons de corruption.

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