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Italie. Les centres d’accueil de réfugiés débordent

Mis sous forte pression, le Gouvernement italien veut durcir les lois sur l’accueil des migrants mineurs

Les migrants qui débarquent à Catane vont engorger un peu plus les centres d’accueil © Keystone

29 août 2023 à 12:10

Temps de lecture : 1 min

Italie » «Je suis inquiet car la situation est en train de déraper et je refuse de planter des tentes pour loger des migrants dans le centre-ville. On veut nous obliger à accueillir ces personnes d’une façon indécente!» Pour Marcello Pierucci, l’édile démocrate de la ville de Camaiore en Toscane, comme pour la plupart des maires des villes situées dans les régions du centre nord du pays, la situation est devenue ingérable. Avec l’augmentation du flux de migrants qui traversent la mer Méditerranée pour entrer en Europe via l’Italie, les structures d’accueil sont débordées et les places sont devenues chères.

Selon les données provisoires publiées récemment par le Ministère de l’intérieur, quelque 100 000 migrants sont arrivés en Italie depuis le début de l’année. Visiblement, le plan de la première ministre Giorgia Meloni a échoué car les bateaux partent toujours en direction de l’Italie. Elle avait essayé d’échanger les départs des clandestins de la Libye et de la Tunisie contre de nouveaux partenariats économiques.

Des lits pliants et des fauteuils

Assiégée par Matteo Salvini, le patron de la Ligue, qui veut durcir les règles pour des raisons électorales et qui lui reproche d’être un peu trop molle, par l’opposition qui souligne les valeurs de l’accueil et les maires des villes concernées par l’hébergement des migrants qui réclament de l’argent, Giorgia Meloni est coincée. Elle risque aussi de perdre le soutient d’une partie de son électorat à qui elle a promis il y a un an, de gérer le problème.

Pour désengorger les centres d’accueil notamment sur la petite île de Lampedusa (Sicile) où plus de 4000 migrants sont entassés, alors que la capacité d’accueil est de 680 places, le Ministère de l’intérieur a décidé de déplacer dans les autres régions une partie des personnes en attente de permis de séjour, de protection spéciale ou d’expulsion. Mais là aussi, les centres sont pleins. Pour loger les migrants, de nombreux édiles tentent des solutions intermédiaires en plantant des tentes en ville comme à Turin par exemple. Ils réquisitionnent des salles de sport, des structures inutilisées pour personnes âgées, des hôtels et même des couvents pour y installer des lits pliants, des fauteuils, des petites banquettes.

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