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Le Gouvernement italien compte interdire la viande produite en laboratoire

Le parlement italien adopte une loi interdisant la production et la commercialisation de viande de synthèse alors que l’Union européenne pourrait en revanche prochainement autoriser ce type d’aliments

Voici du poulet fabriqué en laboratoire. © Keystone

19 novembre 2023 à 10:55

Temps de lecture : 1 min

«Nous voulons de la bonne bouffe pour tout le monde, pas seulement de la bouffe pour tout le monde! A bas la viande Frankenstein!» En prenant les commandes du Ministère de la souveraineté alimentaire, qui a remplacé celui de l’agriculture en octobre 2022, Francesco Lollobrigida, beau-frère de la première ministre Giorgia Meloni et l’un de ses plus proches conseillers, avait été clair.

Grâce à l’extrême droite, qui place les intérêts des agriculteurs et des éleveurs avant tout pour des questions électorales, la production et la commercialisation de viande de synthèse serait bannie à tout jamais des assiettes des Italiens. A tout jamais? Pas sûr. Car si Bruxelles décide de reconnaître les aliments de synthèse comme cette viande, l’Italie risque un sacré carton rouge.

Des effets nocifs sur la santé

La bataille de la vraie viande a commencé en mars dernier lorsque le Conseil des ministres a interdit la production et la vente d’aliments de synthèse comme la viande cultivée en laboratoire. Selon le professeur Orazio Schillacci, chargé du portefeuille de la Santé, les aliments de synthèse pourraient avoir de possibles effets nocifs sur la santé des consommateurs. Une déclaration prudente pour soutenir le gouvernement mais sans faire figure d’hérétique auprès de la communauté scientifique.

Après avoir obtenu le feu vert du Sénat en juillet, le parlement a entériné le projet de loi jeudi dernier en l’assortissant d’autres mesures importantes. D’abord, l’interdiction de décrire des protéines d’origine végétale comme de la viande avec des amendes allant de 10 000 à 60 000 euros. Puis en autorisant la recherche, qui devra être encadrée. «Nous sommes l’un des premiers pays au niveau mondial qui protègent et respectent vraiment leurs agriculteurs», affirme le ministre Francesco Lollobrigida.

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