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La tension monte dangereusement entre Israël et le Hezbollah

La guerre entre le Hamas et Israël a déclenché la riposte du Hezbollah libanais. Depuis bientôt un mois, les habitants du Sud-Liban sont sous le feu des combats. Mais pour l’heure, aucun camp n’a actionné un plan pour entrer en guerre. Le Hezbollah n’a pas vraiment intérêt.

La frontière sud-libanaise avec Israël est régulièrement l'objet de frappes, comme ici dans les environs du petit village d'Aïta ach-Chab samedi. © Keystone

5 novembre 2023 à 19:40

Temps de lecture : 1 min

Guerre » Depuis près d’un mois, les échanges de tirs d’artillerie et les bombardements sont quotidiens entre le mouvement pro-iranien Hezbollah et l’armée israélienne au Sud-Liban. Certains jours sont plus intenses que d’autres. Plusieurs ONG internationales et le quotidien francophone L’Orient-Le Jour ont révélé l’utilisation d’obus au phosphore blanc par Israël, provoquant d’importantes blessures chez les civils et de nombreux impacts sur l’environnement.

Les tirs ont fait un peu moins de 60 morts depuis le 7 octobre dans les rangs de l’influent parti politique libanais doté d’une puissante milice armée. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 29 000 Libanais ont déjà fui leur localité pour le nord. Les habitants sont marqués par le souvenir de la guerre de juillet 2006 entre le Hezbollah et Israël, où il y a eu 1200 victimes côté libanais, majoritairement des civils, et 160 côté israélien.

Pas d’entrée en guerre

Dans les villages chrétiens du sud où le bruit des bombes rythme le quotidien des résidents, la plupart de ceux rencontrés craignent de voir éclater une nouvelle guerre. Dans d’autres villages, où le Hezbollah a plus d’influence, les discours de soutien sont plus nombreux. A Bint-Jbeil, un responsable de station-service se dit prêt à l’affrontement. A Maroun al-Ras, un septuagénaire estime que seul le Hezbollah est armé pour défendre le Sud-Liban, même s’il ne souhaite pas voir une autre guerre à sa porte.

Pour l’enseignante en science politique à Paris Dauphine Aurélie Daher, la guerre de 2006 est aussi dans les esprits des belligérants eux-mêmes. L’auteure de Le Hezbollah: mobilisation et pouvoir (Ed. PUF) a déclaré sur l’antenne de TV5 Monde: «Je serais très étonnée de voir le Hezbollah s’engager dans une invasion terrestre du nord d’Israël. On va rester sur un conflit de basse intensité. Mais je pense que 2006 a servi de leçon des deux côtés de la frontière. Personne n’a envie et n’a intérêt à ce que les choses escaladent.»

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