Logo

Monde

La riposte israélienne sera violente

Le Hamas a lancé samedi une attaque d’une intensité inédite contre l’Etat hébreu.

Les visions de maisons détruites se multiplient aussi bien côté israélien, ici à Tel-Aviv, que dans la bande de Gaza. © Keystone

9 octobre 2023 à 12:55

Temps de lecture : 1 min

Moyen-Orient » Dans la mémoire collective israélienne, il y avait le choc de la guerre de Kippour, lancée le 6 octobre 1973. Désormais, il y aura aussi celui de la guerre de Simhat Tora – la joie de la Bible en hébreu – du 7 octobre 2023. La comparaison entre ces deux conflits a été immédiate chez les Israéliens, en raison du jour choisi, de l’effet de surprise et de l’échec patent des renseignements militaires à anticiper cette attaque lancée samedi matin par le Hamas.

600

Le nombre de morts enregistré ce week-end. On parle désormais d'un millier de tués, quelque 700 côté israélien et 400 côté palestinien

Ce samedi était donc un shabbat, mais aussi la fête de Simhat Tora, qui célèbre la fin et la reprise de la lecture de la Bible par des processions de danses et de chants dans toutes les rues du pays. Cette joie a cédé la place à la peur et à la mort. Nombre de synagogues se sont vidées de leurs fidèles, qui se sont vite réfugiés dans des abris. Des chasses à l’homme menées par le Hamas ont eu lieu dans le sud du pays. Le grand rassemblement de milliers de personnes qui avait lieu près du kibboutz Reim, dans le désert du Néguev, pour célébrer cette fête, s’est transformé en tragédie. Et les mots scandés par tous les Israéliens sont «échec» et «défaillance» de l’armée et du gouvernement. Comme en 1973. «La différence c’est qu’aujourd’hui les victimes sont en grande partie des civils et non des soldats», a précisé Jonathan Conricus, porte-parole de Tsahal, l’armée israélienne. Près de 90% des victimes seraient des civils.

La plus meurtrière

Cette attaque est inédite dans ses résultats et dans ses méthodes. «C’est l’attaque terroriste la plus meurtrière dans l’histoire du pays», souligne Eyal Houlata, ancien directeur du Conseil de sécurité nationale. Trente-six heures après son déclenchement, le bilan, encore provisoire, est extrêmement lourd pour l’Etat hébreu: plus de 3000 roquettes lancées, au moins 600 morts, plus de 2000 blessés et une centaine d’otages. Le Hamas, qui détient le pouvoir à Gaza depuis 2007, a lancé, presque comme une armée régulière, une attaque sur trois fronts: aérien, maritime et terrestre. Certes, l’attaque aérienne n’était pas celle d’avions supersoniques. Mais les combattants du Hamas, qui ont utilisé des ULM, ont ainsi réussi à franchir la frontière qui sépare la bande de Gaza de l’Etat hébreu, puis à s’infiltrer dans une dizaine de communes proches de la bande de Gaza.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus


Dans la même rubrique