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La guerre en Ukraine fait bouger les lignes en Suisse

La guerre qui sévit en Ukraine force la Suisse à se poser des questions fondamentales sur les contours de sa politique de neutralité, ses concepts de défense armée et sur ses relations avec ses voisins européens


4 mars 2022 à 02:01

Temps de lecture : 1 min

Géopolitique » L’éclatement de la guerre en Ukraine et l’alignement de la Suisse sur la politique de sanctions économiques et financières de l’Union européenne font bouger les lignes du débat sur les politiques étrangère et de sécurité de la Suisse. La réflexion, existante mais encore peu formulée, dans l’arène politique, dépasse nettement les cercles politiques pour concerner tout un chacun. La Suède et la Finlande, deux pays neutres, ont déjà franchi de grands pas depuis une semaine en annonçant de nouveaux renforcements de leurs liens avec l’Otan.

«On devient créatif en politique lorsque l’on doit mettre en œuvre en urgence des solutions qui dormaient dans des tiroirs, ou auxquelles on n’avait jamais réfléchi», constate Johan Rochel, spécialiste en éthique à l’EPFL et ancien vice-président du Foraus, think tank spécialisé en politique étrangère de la Suisse. En l’occurrence, la décision du Conseil fédéral de lundi dernier sur la reprise des sanctions de l’UE contre la Russie a rouvert brutalement le débat sur la définition de la neutralité.

«Le concept de neutralité était très strict: opérable seulement si les parties impliquées étaient loin de nous», estime Jérôme Cosandey, du centre de réflexion Avenir Suisse. Or, poursuit-il, «le concept de neutralité décrit dans la Constitution laisse une grande marge d’interprétation. Il nous a permis de jouer un rôle d’entremetteurs tout en évitant la discorde dans le pays. Mais l’actualité nous force à nous poser la question sur la définition que nous voulons lui donner.»

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