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La France en perte d’influence sur le plan international

Impopulaire en France, Emmanuel Macron perd aussi de son aura sur la scène internationale, dont l’Afrique

Emmanuel Macron, ici lors d’une visite en Côte d’Ivoire en 2019, assiste impuissant au rejet croissant de la présence française au Sahel. © Keystone

18 septembre 2023 à 21:05

C’est un classique de la Ve République. De François Mitterrand, qui s’est engagé dans la libération du Koweït aux côtés des Etats-Unis, à François Hollande, qui est intervenu au Sahel, sans oublier Jacques Chirac, qui a dit non à la guerre en Irak: les présidents français sont toujours tentés par un rôle sur la scène mondiale… surtout lorsqu’ils affrontent une vague de mécontentement dans leur propre pays.

Très impopulaire depuis qu’il est passé en force sur la réforme des retraites au printemps, Emmanuel Macron pourrait jouer cette carte à son tour pour s’extirper de ce bourbier national. Hélas pour lui, sa perte d’aura à domicile, comme l’ont encore démontré à une bonne partie du globe les huées de l’ouverture de la Coupe du monde de rugby, semble aussi jouer en sa défaveur à l’extérieur. L’animosité antifrançaise s’étend en Afrique au rythme des coups d’Etat chez ses alliés, et les relations avec ses voisins européens ne sont plus non plus au beau fixe.

L’influence russe

Mali, Burkina Faso et Niger: trois pays du Sahel où des coups d’Etat successifs ont fait mordre la poussière à des régimes alliés de Paris. La France était pourtant intervenue dans cette région avec une noble intention il y a dix ans: celle d’y combattre les djihadistes qui menaçaient non seulement les pouvoirs en place, mais aussi la sécurité des pays européens. Mais au fur et à mesure que la présence des soldats français se prolongeait, la France est devenue de plus en plus impopulaire. Le Mali, pourtant le plus menacé par les djihadistes, qui avaient pris les villes de Tombouctou et Gao, a été le premier à exiger que les militaires français débarrassent le plancher.

«Un peu plus d’un an après, chacun a pu mesurer combien notre présence sur place permettait de contenir la progression du terrorisme et contribuait à protéger la population», a souligné la première ministre Elisabeth Borne la semaine dernière. Elle réagissait aux combats qui ont repris dans le nord du pays. Des offensives que l’armée malienne a beaucoup de mal à repousser… malgré le soutien des paramilitaires russes de Wagner.

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