Désarmement. Le CICR s'attend à davantage de victimes de mines cette année
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s'attend à davantage de victimes de mines antipersonnel cette année dans le monde, selon ses premières données. Ce chiffre a déjà progressé de près d'un quart l'année dernière, a dit vendredi l'institution à Genève.
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ATS
4 avril 2025 à 10:22, mis à jour à 10:34
"Les restes explosifs de guerre n'établissent pas de différence entre les civils et les combattants", indique un responsable de l'organisation dans une vidéo publiée à l'occasion de la Journée internationale contre les mines. La majorité des victimes sont des civils.
Le CICR explique cette augmentation par une extension du recours à des engins explosifs improvisés, des frontières qui bougent et une situation sécuritaire qui se détériore. Ces composantes rendent plus difficile le travail de décontamination des territoires et affectent les communautés.
Les blessés supplémentaires viennent d'ajouter à des infrastructures de santé souvent déjà surchargées. Jeudi, le CICR avait affirmé que plus de 740 personnes étaient décédées en Syrie en quatre mois depuis la chute du régime de Bachar al-Assad en raison des mines antipersonnel et des munitions.
De nombreuses personnes déplacées par le conflit sont revenues chez elles et des stocks d'armes ont été abandonnés. Pour toute l'année dernière, les mines et les munitions ont fait un peu plus de 900 tués en Syrie.
Retraits de la Convention sur les mines
Comme le CICR, plusieurs acteurs comme la Campagne internationale pour l'interdiction des mines antipersonnel ou Handicap International ont déploré ces dernières semaines les annonces de plusieurs pays sur la Convention d'interdiction des mines.
La Lettonie et la Finlande ont annoncé qu'elles formaliseraient un retrait de cet accord, alors que les autres Etats baltes et la Pologne ont relayé une volonté de le faire. Des décisions qui mettent en danger les civils, disent de leur côté ces organisations.