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Proche-Orient. L'armée israélienne frappe à nouveau deux bases militaires en Syrie

L'armée israélienne a annoncé mardi avoir frappé à nouveau deux bases militaires dans le centre de la Syrie, au lendemain d'une mise en garde de la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas contre une "nouvelle escalade".

L'armée israélienne a annoncé mardi avoir ciblé à nouveau deux bases militaires dans la région de Palmyre, au centre de la Syrie (archives).KEYSTONE/AP/KHALIL HAMRA

ATS
AFP

ATS et AFP

25 mars 2025 à 05:41, mis à jour à 06:32

Temps de lecture : 1 min

"Il y a peu de temps, les forces israéliennes ont frappé les capacités restantes sur les bases militaires de Tadmor (Palmyre, ndlr) et T4 (base aérienne située à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Palmyre)", a indiqué l'armée sur Telegram.

Israël avait déjà annoncé vendredi avoir ciblé ces deux bases.

"L'armée israélienne continuera d'agir afin d'éliminer toute menace pesant sur les citoyens de l'Etat d'Israël", a ajouté l'armée dans son communiqué.

Au cours d'une visite à Jérusalem lundi, Kaja Kallas avait appelé à la modération.

"Les actions militaires doivent être proportionnées, et les frappes israéliennes sur la Syrie et le Liban risquent de provoquer une nouvelle escalade", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse avec le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar.

"Nous pensons que ces actions ne sont pas nécessaires car la Syrie n'attaque pas Israël en ce moment et cela nourrit la radicalisation qui est aussi dirigée contre Israël", a expliqué Mme Kallas, avant de se rendre en Cisjordanie occupée, pour y rencontrer notamment le président palestinien, Mahmoud Abbas.

Dizaines de frappes

Depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre, Israël a mené des dizaines de frappes sur des sites militaires de l'ancien pouvoir en Syrie, affirmant vouloir empêcher que l'arsenal tombe entre les mains des nouvelles autorités, qualifiées par Israël de "jihadistes".

L'armée israélienne s'est en outre déployée dans la zone démilitarisée sur le Golan syrien, à partir de la partie de ce plateau occupée depuis 1967 par Israël et annexée en 1981.

Le nouveau pouvoir syrien dénonce pour sa part une "agression (faisant) partie d'une campagne israélienne contre le peuple syrien et la stabilité du pays".