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Économie

Banques. Les Bourses encore instables après la panique de la veille

Les Bourses mondiales tentaient de se stabiliser mardi après-midi après deux séances d'affolement qui ont vu les indices boursiers chuter, inquiets d'une possible récession aux Etats-Unis.

Wall Street a ouvert sur un rebond mardi. (archive)KEYSTONE/AP/Richard Drew

ATS
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AFP

ATS, AWP et AFP

6 août 2024 à 16:53, mis à jour à 18:11

Temps de lecture : 3 min

Les marchés se tempéraient après l'anxiété générée par la publication vendredi d'un rapport sur l'emploi aux États-Unis, qui a montré une augmentation du chômage plus importante que prévu par les analystes et a ressuscité les craintes de récession du pays.

Après les hausses de taux d'intérêt directeurs effectuées par la banque centrale américaine pour lutter contre l'inflation, un ralentissement de l'économie américaine était à prévoir. Mais il n'a été que léger - le PIB américain continuant de croître -, ce qui a fait espérer aux investisseurs un scénario "boucle d'or" avec une inflation qui revient sous contrôle et une économie qui reste solide.

"Confrontés à la réalité de chiffres plus faibles", les marchés mondiaux "ont pris peur", observe Gregor M.A. Hirt, directeur de la gestion multi-actifs d'Allianz Global Investors.

"Cette situation survient dans un contexte de ralentissement général du secteur technologique, un phénomène que le resserrement des taux de la Banque du Japon n'a rien fait pour atténuer", rappelle-t-il.

Mardi, les marchés connaissaient une accalmie et les investisseurs jaugent l'état des indicateurs macroéconomiques avant de prendre de nouvelles décisions.

Wall Street a ouvert sur un rebond: vers 15h55 (heure de Paris), le Nasdaq gagnait 0,66%, le S&P 500 0,96%, et le Dow Jones 0,82%.

Les Bourses européennes ont aussi tenté un rebond à l'ouverture mais il s'est essoufflé et vers 15h50, Paris perdait 0,50%, Milan 0,73%. Francfort (+0,01%) et Londres (+0,05%) étaient stables.

A Tokyo, l'indice boursier principal, le Nikkei, s'est envolé mardi de 10,23% au lendemain d'une chute de 12,4%, sa pire dégringolade en nombre de points de son histoire.

"Le changement de tendance" observé sur les marchés "semble coïncider avec les commentaires d'Austan Goolsbee", le président de la Réserve fédérale de Chicago, qui a déclaré à CNBC la veille que les données sur l'emploi "ne ressemblaient pas pour le moment à une récession" et que la Fed "pouvait attendre d'autres données avant la réunion de septembre", soulignent les analystes de Deutsche Bank.

Par ailleurs, l'activité dans les services aux États-Unis est repartie en croissance au mois de juillet, selon un indicateur publié lundi et cette donnée "pourrait bien avoir également contribué à persuader les marchés que le rapport sur l'emploi n'est pas si mauvais que ce qu'ils craignaient", ont-ils poursuivi.

Sur le marché des changes, vers 15h50 le billet vert gagnait 0,25% par rapport à l'euro, à 1,0924 dollar pour un euro. Il prenait 0,64% vis-à-vis de la devise britannique, à 1,2695 dollar pour une livre sterling.

Du côté des cours du pétrole, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, perdait 0,18% à 76,16 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, cédait 0,29%, à 72,73 dollars.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt des emprunts de l'État américain à dix ans évoluait à 3,82%, contre 3,79% lundi. L'allemand à même échéance était à 2,15% contre 2,19%.

Le bitcoin regagnait aussi du terrain (+0,59%) et s'échangeait pour 54.714 dollars.

Bayer dans le rouge

Le géant allemand de pharmacie et d'agrochimie Bayer, qui accumule les problèmes depuis le rachat de Monsanto, a fait état mardi pour le deuxième trimestre d'une perte nette de 34 millions d'euros, plombé par sa division agrochimie.

Son action perdait 3,56% à Francfort.

Caterpillar fait mieux que prévu

Le groupe américain Caterpillar a dépassé les attentes au deuxième trimestre en terme de bénéfice net hors éléments exceptionnels, indicateur favori des marchés, malgré une baisse des volumes qu'une hausse des prix n'est pas parvenue à compenser. Son action progressait de 0,50% à New York.

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