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Économie

Installations sanitaires. Geberit, à la peine à mi-parcours, s'attend à une suite "difficile"

Geberit a vu ses revenus et son bénéfice croître au deuxième trimestre 2024, ce qui ne lui a néanmoins pas permis de renouer avec la croissance sur les six premiers mois de l'année.

Ce sont les marchés européens qui ont continué à souffrir le plus des conditions difficiles pour l'industrie sanitaire sur le semestre. (archive)KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER

ATS
AWP

ATS et AWP

15 août 2024 à 12:19

Temps de lecture : 2 min

Le mastodonte des sanitaires continue de faire face à un environnement difficile, avec un secteur de la construction en recul et une évolution défavorable des devises, et s'attend à une fin d'année compliquée. D'avril à juin, les recettes du groupe saint-gallois ont connu une hausse de 4,1% sur un an, à 801 millions de francs. Toutefois, le chiffre d'affaires sur le premier semestre a reculé de 1,4% en glissement annuel, atteignant 1,64 milliard, indique un rapport publié jeudi. Le bénéfice net a lui diminué de 5,0%, à 350 millions, ce qui correspond à un rendement du chiffre d'affaires net de 21,4%, contre 22,4% un an plus tôt.

La société parle de "résultats convaincants" dans "un environnement très difficile", notamment du fait que la demande et les volumes de ventes correspondants sur les marchés finaux ont continué à diminuer.

Ainsi, ce sont les marchés européens qui ont continué à souffrir le plus des conditions difficiles pour l'industrie sanitaire sur le semestre. Les permis de construire y sont toujours en baisse, même si dans une moindre mesure par rapport à 2023, a expliqué le directeur général de l'entreprise, Christian Buhl, lors d'une conférence téléphonique. Ils ont reculé de 5% au premier trimestre, après une diminution de 15% l'année dernière.

Déclin persistant

Hors effets de change, les ventes nettes ont légèrement diminué en Suisse (-0,5%) et en Autriche (-1,2%) et ont baissé de manière plus significative en Europe de l'Ouest (Grande-Bretagne, Irlande, France et péninsule ibérique) ainsi qu'en Europe du Nord, de -3,3% et de -5,1% respectivement.

De nettes hausses ont par contre été enregistrées en Europe de l'Est (+11,3%) et en Italie (+5,7%), et de légères progressions en Allemagne (+1,7%) et au Benelux (+1,1%).

Pour l'ensemble de l'exercice, l'entreprise anticipe un déclin persistant de l'industrie européenne du bâtiment, à l'exception notable de la Suisse. Les activités de rénovation par contre devraient connaître une évolution plus réjouissante. "La dynamique y est plus régulière sur l'ensemble des marchés que dans le secteur des nouvelles constructions", a relevé Christian Buhl.

De manière générale, il prévoit "beaucoup d'incertitudes concernant une nouvelle augmentation des stocks dans le commerce de gros. Le patron du groupe prévient que le quatrième trimestre devrait s'avérer "le plus difficile". Cependant, la tendance vers des standards sanitaires plus élevés reste intacte et la situation du marché dans les pays hors Europe, comme l'Inde et la région du Golfe, est positive, a-t-il rassuré.

Les analystes pointaient les perspectives peu favorables du groupe en raison de l'environnement peu propice des marchés, misant sur la prudence.

A la Bourse suisse vers 11h35, le titre lâchait 3,9%, à 507,80 francs alors que le SMI gagnait 0,65%.