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Art Lyrique

Un nouvel opéra pour enfants

L’Opéra des champs fait œuvre nouvelle. Il se lance le défi de la création à l’horizon du printemps 2022

Opéra-bouffe "L'Etoile" d'Emmanuel Chabrier, mis en scène par Jérôme Maradan, présenté par l'Opéra des champs à la salle CO2. Photo Lib/Alain Wicht, La Tour-de-Trême, le 29.10.2012Alain Wicht/Alain Wicht/La Liberté

27 janvier 2021 à 17:38

Temps de lecture : 1 min

Art lyrique » Dans un peu plus d’un an, l’Opéra des champs, la compagnie bulloise du metteur en scène Jérôme Maradan et du chef Olivier Murith, offrira au public de la Salle CO2 un nouvel opéra. En ce mois de janvier, la création est lancée. Il a fallu quelques coups de fil, à peine quelques rencontres, mais aussi une pandémie, une amitié de longue date et des fidélités artistiques pour lancer le projet.

L’échéance est fixée au printemps 2022. Cette année 2021, en novembre, l’Opéra des champs aurait dû marquer sa progression et afficher la qualité de ses productions en montant Orphée aux Enfers, opéra dramatique d’Offenbach. Une grosse production qui aurait fait suite à La Cenerentola de Rossini. Mais face à la difficulté d’organiser des répétitions et de planifier sereinement l’avancement du travail avec une centaine de personnes – 15 solistes, un chœur, l’orchestre, les équipes techniques – la compagnie a dû revoir ses plans. «C’était risqué. Nous aurions été sur le qui-vive», résume Jérôme Maradan, qui ne renonce toutefois pas à cet ouvrage lyrique, qu’il espère monter dans les prochaines années. C’est donc une création jeune public dont La Liberté suivra les étapes, depuis ce mois de janvier aux mois d’avril-mai 2022.

Complicité

Les prémisses tiennent à l’enthousiasme passionné de Jérôme Maradan et d’Olivier Murith, qui sont tous deux également enseignants. «Nous ne pouvions pas ne rien faire», raconte Jérôme Maradan, qu’on devine avec le sourire au bout du fil. «Nous avions déjà une idée de création d’opéra.» La pause forcée liée aux restrictions sanitaires lui aura offert l’occasion de la lancer. «Pour Olivier et moi, c’était évident.»

Evidente aussi la collaboration avec leurs complices artistiques de longue date, Fribourgeois eux aussi, Jacques Doutaz et Etienne Crausaz. Jérôme Maradan a déjà travaillé avec le duo auteur-compositeur sur différents projets, à commencer par le spectacle des 10 ans du CO2 de La Tour-de-Trême, L’œuf ou la poule?, qu’il a mis en scène en 2014. Jacques Doutaz avait écrit le texte comme une pièce de théâtre, qui tient sans musique. Leur deuxième collaboration, à la demande de la fanfare L’Appel du Manoir, a eu lieu en 2016 autour de la pièce Les Divagations concertées de la baguette, avec la comédienne Céline Cesa. Le texte, parlé, ne peut pas être dissocié de la musique d’Etienne Crausaz: «Le texte vit avec la musique», image Jérôme Maradan.

Leur troisième collaboration sera donc un opéra, où le texte, désormais, est chanté, «donc intimement lié à la musique». Jérôme Maradan aime bien parler d’une «progression» dans cette collaboration: chaque fois le contexte et les exigences pour l’auteur et le compositeur sont différents. De son côté, Olivier Murith, également chef de l’ensemble de musique contemporaine Diachronie, avait commandé à Jacques Doutaz et Etienne Crausaz un conte musical aussi destiné aux enfants, Concerto pour 8 pattes et fil de soie, créé en 2018 avec Yann Pugin en récitant.

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