Rock » «J’ai toujours aimé la musique et j’ai toujours souhaité la partager avec les autres, bien avant d’être musicien.» Stavros Dzodzos parle avec la même conviction que Ray Liotta au début des Affranchis de Scorsese. L’intensité est telle qu’on comprend que la rencontre n’aura rien à voir avec l’habituel rituel promotionnel. Le guitariste et chanteur rentre tout juste d’une tournée allemande harassante en compagnie de Marco Mottolini (basse) et Maxime Cosandey (batterie), ses deux complices au sein de Dirty Sound Magnet.
Comme on a pu le constater l’été dernier, plusieurs milliers de personnes ayant assisté à leur concert au festival Les Georges, ce trio adepte d’un blues rock psychédélique aussi aventureux qu’enivrant possède une classe exceptionnelle qu’il peaufine soigneusement depuis 2008. A dire vrai, depuis les Young Gods, on n’avait pas croisé une formation rock fribourgeoise dotée d’un tel potentiel international.
Sans lumières
Avant d’évoquer la sortie de Dreaming in Dystopia, le quatrième album studio de Dirty Sound Magnet, Stavros revient sur les récentes péripéties du trio outre-Rhin. «Cette tournée nous a encore renforcés dans la certitude que rien ne pourra jamais nous arrêter. Pourtant, nous avons vécu une vraie série noire. On s’est fait pirater notre compte Facebook, hacker notre carte bancaire (on nous a prélevé 5000 francs) et à Hambourg, je me suis fait piquer par une abeille au matin d’un concert important. Et comme je suis allergique aux piqûres d’abeille, j’ai enflé de partout! Mais il n’était pas question de renoncer et nous y sommes allés à fond.»