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Toujours battant, Manu Katché va donner du rythme au Cully Jazz

Pas du genre à battre en retraite, ce musicien qui a donné son pouls à la grande confrérie pop-rock et son âme au jazz se produira à Cully samedi 15 avril

Arno LAM/??Arno LAM Photography +33 6 81 41 45 19 info@arnolam.com

6 avril 2023 à 14:41

Temps de lecture : 1 min

Musique » Il joue dans le dos des stars. C’est le type au fond, derrière ses fûts, qu’on ne voit pas vraiment mais qui donne à l’instant son allant. «La batterie c’est le cœur d’un groupe: si le batteur est fatigué, toute la musique est fatiguée», lance Manu Katché qui ne l’est pas, toujours battant à l’heure de repartir en tournée mondiale avec Peter Gabriel, 36 ans après l’album So qui inaugurait leur collaboration.

Depuis, il a dit non à Mick Jagger mais oui à tant d’autres, de Sting à Tracy Chapman et de Goldman à Cabrel. Organe pneumatique de la grande confrérie pop-rock, fin limier jazz, ce Premier Prix du Conservatoire de Paris se destinait pourtant aux timbales symphoniques. Il a préféré improviser la partition de sa carrière, réhabilitant la batterie en instrument mélodique et sensuel, partant à la recherche de la Nouvelle Star dans les faux-semblants de l’industrie médiatique, dédiant sa pulsation à l’éclectisme et sa renommée à la relève.

Samedi prochain au Cully Jazz Festival, il ressuscitera l’émission hebdomadaire d’Arte One shot not, cette coïncidence des talents qui pour l’occasion verra se côtoyer le soulman Ben, le manouche Thomas Dutronc et la révélation Gabi Hartmann. Interview.

Quel était le concept de One shot not et pourquoi le faire revivre?

Manu Katché: L’idée de cette émission était d’inviter des artistes du monde entier, représentants de toutes les musiques à l’exception de la variété qui était l’affaire des chaînes de télévision. Un melting-pot de genres et de générations, incarné à chaque fois par trois ou quatre artistes confirmés ou émergents. Chacun jouait quelques morceaux puis à la fin il y avait une sorte de jam. Quelque chose d’assez festif!

 

J’avais envie de remettre cela en scène pour montrer certains artistes qu’on voit trop peu, et pour offrir au public une forme d’éclectisme musical avec un même groupe pour accompagner le tout.

Vous considérez-vous comme passeur autant que batteur?

En quelque sorte, oui. Comme j’ai une carrière assez particulière et que j’ai collaboré avec beaucoup d’artistes dans des genres très différents, cela me permet de mettre cette notoriété au service d’autres musiciens, et notamment dans des genres que l’omniprésence des musiques dites urbaines tend aujourd’hui à faire oublier.

Est-ce devenu plus difficile désormais de se faire un nom en dehors du mainstream?

Oui, car il y a une telle prolifération d’images et de sons qu’il est devenu plus compliqué pour des jeunes de se rendre visible, surtout dans des genres comme le jazz, la pop, le rock. A mon époque au début des années 1980, il y avait le disco mais aussi une forme de contre-pouvoir avec le funk, la soul, le R’n’B, également très présents sur les radios. Je fais partie de cette génération qui a connu plusieurs styles de musique, et qui trouve important de continuer à les défendre face à la sur-représentation des musiques urbaines.

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