Concert à Fribourg. le jeu palpitant de Martha Argerich

Critique » Toutes les places s’étaient vendues en quelques jours à peine à l’ouverture de la billetterie, rappelle le directeur administratif de la Société des concerts de Fribourg. Une poignée d’auditeurs ont encore fait le pied de grue à la dernière minute pour obtenir un siège déserté… Equilibre affichait salle comble lundi soir, c’est dire si Martha Argerich était attendue. La Société a invité l’immense pianiste au moment de fêter le 110^e anniversaire de sa fondation.

Et ce fut un feu d’artifice. L’autorité avec laquelle elle joue, l’urgence de son jeu, au faîte d’une si longue carrière (elle a été un enfant prodige et marque les scènes internationales depuis au moins les grands concours dont elle a été lauréate, Genève en 1957, Chopin à Varsovie en 1965), forcent le respect. Ce Concerto pour piano de Schumann qu’elle connaît par cœur, elle en soulève les élans virtuoses avec une telle flamme qu’il est neuf, vital, essentiel sous ses doigts.