Glauque est en concert

Bulle » Les mots se bousculent pour parler de Glauque: de la puissance, de la rage, un uppercut, une révélation musicale… On classe les Belges dans la case «hip-hop» parce que leurs textes sont balancés dans un flow qui est loin de la bluette folk. Mais leur musique est une cavalcade électro qui galope dans des nappes sonores élégantes ou qui se love dans des textures plus douces comme pour compenser la dureté des mots prononcés. Peu importe l’étiquette qu’on leur colle, ils méritent certainement qu’on leur prête une attention toute particulière. La formation née en 2017 et qui vient de sortir son premier album, Les gens passent, le temps reste, est une des sensations de la rentrée 2023. Une chance, elle sera samedi sur la scène d’Ebullition.

Le dossier de presse qualifie de collectif ce quatuor réunissant Aadriejan, Baptiste, Lucas et Louis. Mais ce dernier précise tout de suite que c’est bien un groupe. Peu importe finalement puisqu’ils font tout ensemble. «Tout le monde a un droit de veto sur la musique, sur le visuel, sur les paroles. Cela marche bien parce qu’on se fait confiance, on a la même vision du projet et on a les mêmes goûts. On est très souvent d’accord et il n’y a pas de conflit. Mais avec le temps, on s’est rendu compte que nous avions besoin d’un seul décisionnaire pour certains domaines, par exemple pour les mix, parce que cela devient vite très compliqué si tout le monde décide.»

La vision des membres de Glauque, c’est simplement de suivre leurs désirs. Ils ne s’embarrassent pas de logique commerciale au moment de la création mais au contraire, ils façonnent des titres qui osent éclater les formats de longueur, qui ne possèdent pas forcément de refrains. «Nous avons toujours eu envie de faire un album cohérent de bout en bout», poursuit Louis Lemage. Pour ce premier LP, les Belges sont partis de quelques bases de morceaux qu’ils avaient dans leurs tiroirs.