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Culture

Art spolié. Il fallait réagir plus tôt sur la collection Bührle, estime Mauch

Autorités et milieux artistiques auraient dû réagir plus tôt à propos de la collection de tableaux Bührle, estime lundi dans la presse la maire de la ville de Zurich, Corine Mauch. Selon une enquête, le traçage de la provenance des oeuvres est lacunaire.

Pour Corine Mauch, il est important qu'il y ait une volonté de faire avancer le débat et la recherche sur la provenance des tableaux de la collection Bührle (archives).KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE

ATS

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15 juillet 2024 à 06:06

Temps de lecture : 2 min

La fondation Bührle doit entreprendre de nouvelles recherches pour mettre en lumière les anciens propriétaires juifs et la spoliation des oeuvres, liée à la persécution nazie, avait conclu en juin l'enquête.

La prestigieuse collection, réunie par le marchand d'armes zurichois Emil Bührle entre 1936 et 1956, compte 633 oeuvres. Jusqu'à présent, la fondation avait identifié des anciens propriétaires juifs dans 41 cas. Les recherches des experts indépendants ont révélé une vingtaine de cas supplémentaires de ce type, marqués par un changement vraisemblable de propriétaire entre 1933 et 1945.

"Nous confronter à notre histoire"

Interrogée dans l'Aargauer Zeitung, la Luzerner Zeitung et la St. Galler Tagblatt de lundi, Mme Mauch rappelle que le rapport est arrivé à cette conclusion dans la perspective actuelle. Comme pour tous les changements sociaux, le regard de la société sur cette thématique évolue en permanence, ajoute-t-elle.

"Aujourd'hui, il est pour moi primordial qu'il y ait une volonté de faire avancer le débat et la recherche sur la provenance" des tableaux, ajoute l'élue socialiste. "Nous devons nous confronter à notre histoire".

La ville de Zurich travaille sur une "stratégie de culture de la mémoire", qui devrait être disponible à la fin de l'année prochaine, indique Mme Mauch. Elle demande que la commission fédérale indépendante sur les biens culturels confisqués à l'époque du national-socialisme joue très rapidement son rôle.

Le Conseil des Etats a approuvé la création de la commission en juin. Le Conseil national doit encore se prononcer.

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