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Le mot de la fin

A propos de la parole des victimes


25 février 2021 à 02:01

Le mot de la fin » Comme vous, j’ai suivi avec attention l’affaire du soutien-gorge du Collège de Gambach. Pour rappel, le mois dernier, une collégienne fribourgeoise s’est vue convoquée par un enseignant au motif que sa tenue était inappropriée. Relayé dans les pages de votre journal, son témoignage a entraîné une vague de dénonciations de comportements déplacés de la part du corps enseignant de plusieurs établissements scolaires.

Très vite, les bien-pensants sont montés au créneau pour défendre la présomption d’innocence, inquiets de voir la réputation de respectables enseignants entachée par des accusations calomnieuses. Ah les femmes, toutes les mêmes! Elles voient du sexisme partout et passent leur temps à s’inventer des agressions. Ça doit être un truc hormonal. Blague à part, c’est tout de même étrange, cette tendance à remettre systématiquement en doute la parole des victimes d’atteintes sexuelles. Si votre voisin vous raconte qu’on lui a volé sa tondeuse ou qu’il s’est fait passer à tabac à la sortie d’une boîte, vous ne vous dites pas qu’il est en train de vous raconter des craques, si?

C’est tout de même étrange, cette tendance à remettre systématiquement en doute la parole des victimes d’atteintes sexuelles

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