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Suisse

Un photojournaliste suisse vit l’enfer à Hong Kong

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis est prié d’intervenir pour un photojournaliste suisse à Hong Kong qui subit depuis plusieurs années du «harcèlement judiciaire»

Les ennuis de Marc Progin avec la justice hongkongaise relèvent du harcèlement. © DR

1 septembre 2023 à 00:45

Temps de lecture : 1 min

Procédure » Plusieurs organisations de défense de la liberté de la presse montent au créneau pour dénoncer le harcèlement judiciaire dont fait l’objet Marc Progin, photojournaliste suisse établi à Hong Kong. Depuis quatre ans, il est en effet poursuivi en justice après y avoir couvert une manifestation pour la démocratie. Accusé de complicité de troubles à l’ordre public, il a été acquitté à deux reprises en 2020 et 2022. Mais il s’est vu récemment refuser l’indemnisation de près de 60'000 francs de frais de justice. Un recours contre cette décision lui coûterait 113'000 francs supplémentaires, selon les ONG.

«Ma famille en a ras le bol»
Marc Progin

Reporters sans frontières (RSF), l’Union de la presse francophone et la Press Emblem Campaign ont interpellé le conseiller fédéral Ignazio Cassis ainsi que le secrétaire d’Etat Alexandre Fasel pour qu’ils interviennent en faveur de Marc Progin. Les organisations demandent au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) d’entreprendre «tout ce qui est en son pouvoir pour que justice lui soit rendue en vertu du double acquittement dont il a bénéficié, ou à tout le moins à lui accorder la protection diplomatique et juridique qui lui est due».

Harcèlement judiciaire

Pour RSF, l’affaire relève du harcèlement judiciaire. «Quand un prévenu est acquitté, ce n’est pas lui qui supporte les frais de justice. Et le montant est astronomique pour une si petite affaire!» s’insurge Denis Masmejan, secrétaire général de la section suisse de l’organisation. Les poursuites judiciaires à l’encontre de Marc Progin s’inscrivent dans un contexte de forte répression envers les journalistes et de mesures visant à restreindre la liberté d’opinion à Hong Kong. «Même si ses capacités d’intervention sont limitées, il est important que le DFAE réagisse à la suite d’une décision judiciaire surréaliste et abusive qui touche un citoyen suisse», défend Jean-Philippe Jutzi, président de la section suisse de l’Union de la presse francophone.

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