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Suisse

Résultats encourageants de nouveaux traitements contre la maladie d'Alzheimer

Ils sont 150’000 en Suisse à être atteint de la maladie d'Alzheimer. Par le passé, l’espoir de traitements a souvent été douché, mais deux nouveaux médicaments arrivent sur le marché.

Jusqu'ici les traitements contre la maladie d'Alzheimer n'ont pas été convaincants. © Antoine Vullioud

18 août 2023 à 19:15

Temps de lecture : 1 min

Santé » Un faux espoir de plus? Les récentes annonces d’une prochaine mise sur le marché de deux médicaments qui ralentissent le développement de la maladie d’Alzheimer suscitent des attentes auprès des 150 000 personnes atteintes de cette pathologie en Suisse. Elles ont pourtant de quoi être réservées, vu les nombreuses déceptions vécues après des annonces similaires ces dernières années. Mais cette fois, il se pourrait bien que les choses soient différentes. Loin d’être des médicaments miracles, le donanemab et le lecanemab montrent des résultats certes modestes, mais encourageants, notamment lorsqu’ils sont administrés dans un stade précoce de la maladie.

Jusqu’à maintenant, les traitements existants déployaient leurs effets sur les cellules nerveuses dans le cerveau, dans le but de stimuler leur activité, sans impact direct sur le développement de la pathologie. «Les nouveaux principes actifs (le donanemab et le lecanemab, ndlr) agissent sur les mécanismes déclencheurs de la maladie d’Alzheimer et en modifient l’évolution», note Karine Begey, directrice adjointe d’Alzheimer Suisse.

Une maladie dégénérative

Cette pathologie neurodégénérative évolutive entraîne des pertes de mémoire, des troubles cognitifs et des changements du comportement. De manière simplifiée, elle résulte notamment de l’accumulation de plaques amyloïdes dans le cerveau, provoquant la mort progressive des cellules. «Le donanemab et le lecanemab sont les premiers principes actifs, des anticorps, qui ont un effet sur ces plaques et ralentissent le développement de la maladie, sans la stopper», résume Christian Haass, professeur en biochimie à la Ludwig-Maximilians-Universität de Munich et spécialiste des maladies neurodégénératives.

Mais sont-ils vraiment efficaces? «Les résultats ne sont pas controversés au niveau scientifique. En revanche, le débat est ouvert concernant l’ampleur de l’efficacité clinique», répond Giovanni Frisoni, professeur en neurosciences cliniques à l’Université de Genève et responsable du Centre de la mémoire.

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