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Suisse

Pour Charles Juillard, «Ruag doit continuer à exporter»

Le parlement tirera au clair le départ de Brigitte Beck de Ruag. Interview du sénateur Charles Juillard

Ein Arbeiter bei Werterhaltungsarbeiten am Geschuetzrohr eines Leopard-Panzers in den Produktionshallen der RUAG. Die RUAG rechnet mit einem massiven Stellenabbau bei einem Ja des Schweizer Stimmvolks zur GSoA-Initiative fuer ein Verbot von Kriegsmaterial-Exporten. (KEYSTONE/EQ IMAGES/Moritz Hager)MORITZ HAGER/© KEYSTONE / EQ IMAGES / Moritz Hager

9 août 2023 à 21:54

Temps de lecture : 1 min

Armement » Mettre à la porte la directrice Brigitte Beck, cela suffira-t-il à calmer la crise? Depuis le début de la guerre en Ukraine, les affaires se compliquent pour le fabricant d’armes suisse Ruag MRO, dont l’actionnaire unique est la Confédération. L’interdiction de réexporter de l’armement – même vétuste comme des Leopard 1 – vers un pays en guerre en fonction du principe de neutralité fait perdre des contrats, ce que Brigitte Beck a sans doute peu apprécié. Dès la rentrée parlementaire en septembre, la sous-commission de gestion du Conseil des Etats va se charger d’examiner cette affaire. Interview de son président, le sénateur centriste Charles Juillard (JU).

Le clash qui a conduit au renvoi de la directrice Brigitte Beck illustre-t-il la difficulté de piloter une entreprise d’armement qui doit faire des affaires et en même temps respecter la politique de neutralité dictée par le Conseil fédéral?

Charles Juillard: Jusqu’à ce qu’éclate la guerre en Ukraine, il n’y avait pas de problème. Ruag MRO Holding est un groupe dont l’actionnaire unique est la Confédération. Son conseil d’administration est indépendant, bien que ses membres soient nommés par les sept Sages. En application de la loi sur l’armement, ce groupe a subi une restructuration qui l’a conduit à vendre ses entités produisant de l’armement à l’étranger. Ruag MRO Holding se concentre désormais sur la fabrication d’armement et de munitions pour l’armée suisse. Mais l’exportation d’armes est vitale afin de lui permettre de prospérer, payer les salaires de 2500 employés, réaliser des amortissements et verser des dividendes à la Confédération.

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