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Suisse

Investissement dans le rail. les trains romands peuvent respirer

Le Conseil fédéral dégage 2,6 milliards de francs supplémentaires pour le rail. L’Arc lémanique choyé.


17 août 2023 à 04:01

Temps de lecture : 1 min

Transport » L’Arc lémanique semble avoir obtenu chez Albert Rösti une oreille étonnamment attentive. Voire un partenaire fiable et engagé. Le conseiller fédéral UDC en charge des Transports a trouvé en quelques mois le moyen de dégager près de 1,3 milliard de francs pour la construction d’un tunnel de 9 kilomètres entre Morges et Perroy (VD). Son but: réaliser un itinéraire alternatif sur la ligne Genève-Lausanne, dont le manque avait été mis en lumière par le fameux trou de Tolochenaz. Fin 2021, son apparition avait paralysé le trafic ferroviaire pendant plusieurs jours sur cet axe très dense qui voit passer quelque 700 trains par jour.

Nuria Gorrite est plus que ravie. Elle ose: «C’est une annonce historique». Pour la conseillère d’Etat vaudoise, c’est le début de la construction d’une nouvelle ligne entre Lausanne et Genève et, avec elle, de nouvelles perspectives pour le rail romand. Dans un communiqué, son canton parle d’«une bouffée d’oxygène pour l’ensemble du système ferroviaire romand, actuellement au bord de l’asphyxie».

Son homologue fribourgeois semble aussi heureux. «Nous sentons que les demandes des cantons de Suisse occidentale ont été entendues, notamment à propos de l’état du réseau romand, plus ancien en moyenne que celui des autres régions du pays», rappelle Jean-François Steiert. Pour son canton, il est réjouissant que l’annonce de l’amélioration de la ligne Romont-Fribourg soit prévue pour 2026 déjà, lors de la prochaine étape d’aménagement. «Outre l’effet indispensable de stabilisation sur la ligne du plateau, cela nous permettra d’augmenter les cadences et de renforcer les lignes régionales», souligne le socialiste fribourgeois.

Visite concluante

En conférence de presse mercredi à Berne, Albert Rösti confirme. «Il était vraiment important pour le Conseil fédéral de respecter les demandes de la Suisse romande.» L’élu UDC semble reconnaître que sa visite à Lausanne début juillet l’a convaincu. Là-bas, il s’est entretenu avec le Gouvernement vaudois et a pu constater, sur le terrain, que la situation est compliquée au niveau des infrastructures. «Il est arrivé au Conseil fédéral alors que le chantier de la gare de Lausanne était en crise, tout comme le transport ferroviaire en Suisse romande», se souvient Nuria Gorrite. Désormais, la conseillère d’Etat socialiste pense avoir trouvé en Albert Rösti un partenaire fiable, de confiance, avec lequel bâtir le futur du train romand.

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