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Suisse

Covid. la Suisse bien armée face au variant Eris

L’immunité collective  devrait faire barrage à Eris, un variant plus contagieux qui va s’imposer.

Passagiere mit Masken in einem Bus der Trasporti Pubblici Luganesi TPL am Montag, 6. Juli 2020 in Lugano. Ab Montag, 6. Juli 2020, muessen schweizweit alle Passagiere in den oeffentlichen Verkehrsmitteln vorsichtshalber Schutzmasken gegen die Verbreitung des Coronavirus COVID-19 tragen. (KEYSTONE/Ti-Press/Elia Bianchi)ELIA BIANCHI/KEYSTONE

Elsa Rohrbasser

Elsa Rohrbasser

13 août 2023 à 00:07

Temps de lecture : 1 min

Covid-19» On les avait quasiment perdus de vue. Non pas à cause de leur taille microscopique. Mais entre la levée des dernières mesures sanitaires en Suisse en mars 2022, la fin de l’urgence sanitaire annoncée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en mai dernier et la guerre en Ukraine, les regards se sont détournés des variants du Covid-19.

Le virus n’a pourtant jamais cessé de circuler, souvent à bas bruit. Le rythme des contaminations s’est même accéléré ces dernières semaines en Asie, aux Etats-Unis et en Europe (France, Grande-Bretagne, Italie…). La faute à EG.5.1 baptisé Eris, présent dans plus de cinquante pays. Cette souche d’Omicron a été placée sous surveillance par l’OMS.

Détectée en mars

Eris est sur les radars des autorités sanitaires suisses depuis le mois de mars. Ce variant n’a été détecté que 7 fois dans le pays depuis. Il pourrait toutefois être responsable de la poussée des nouvelles contaminations: les statistiques redécollent exponentiellement depuis fin juillet après une longue décrue. Une accélération flashée par l’Office fédéral de la santé (OFSP): deux nouveaux cas d’infections recensés entre le 17 et le 23 juillet dernier, 15 la semaine suivante et 256 entre le 31 juillet et le 6 août. Le nombre d’admissions à l’hôpital par semaine était passé de 103 fin avril 2023 à 7 fin juin avant de remonter à 15 fin juillet.

«Le pourcentage exact d’infections dues à ce variant au cours des quatre dernières semaines est difficile à déterminer en raison du retard des données de séquençage, du faible nombre actuel d’hospitalisations et de la charge virale actuellement faible dans les eaux usées», reconnaît Simon Ming, porte-parole de l’Office fédéral de la santé (OFSP). 

«Les gens se réinfectent et renforcent leur immunité»
Alessandro Diana

Même flou autour du profil d’Eris. «On en sait encore peu sur cette souche récente», convient Alessandro Diana, infectiologue et chargé d’enseignement à l’Université de Genève. «Elle pourrait être plus contagieuse car elle s’inscrit dans la logique de développement des virus qui deviennent plus contaminants pour mieux survivre.» De même, l’échappement immunitaire serait plus important: le variant porte de nouvelles mutations qui contribuent à contourner l’immunité acquise.

Si XBB, le sous-variant le plus transmissible du Covid-19 jusque-là, écrase la concurrence en Suisse actuellement, il pourrait à terme se faire supplanter par le nouveau venu. «Eris est l’un des variants dont la croissance est la plus rapide», observe Simon Ming. «Son évolution est donc suivie de plus près depuis l’été.»

Pas plus dangereux

Malgré le manque de données sur la circulation du virus, les autorités sanitaires restent confiantes. Les caractéristiques d’Eris peuvent «conduire à une augmentation des infections au cours des deux prochains mois, mais nous ne pensons pas que ce variant soit plus dangereux que les précédents variants de XBB», rassure le porte-parole.

D’autant que la population est mieux armée qu’il y a trois ans face au virus. La vaccination et l’immunité acquise via par les infections antérieures ont conféré une solide protection aux individus. «Comme 99,9% des habitants ont, soit été exposés au virus, soit été vaccinés, notre immunité de base est forte», appuie Alessandro Diana.

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