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Suisse

Credit Suisse disparaîtra en 2025, 3000 postes supprimés

Pour le professeur Stéphane Garelli, UBS agit dans son intérêt au détriment de la Suisse


31 août 2023 à 17:40

Temps de lecture : 1 min

Banques » La fin d’une époque. Le nom de Credit Suisse sera rayé de la carte à l’horizon 2025 sur sol helvétique. UBS l’a annoncé ce jeudi, après le rachat de son rival en mars dernier. Pour le professeur à l’IMD et à HEC Lausanne Stéphane Garelli, la banque agit dans son intérêt, en faisant disparaître son plus grand concurrent. Pour la Suisse, il aurait été préférable de maintenir deux entités distinctes.

Quelque 3000 employés sur les 37'000 que comptent les deux établissements dans le pays verront leur poste supprimé ces prochaines années. L’institut de recherche, BAK Economics, avait estimé que jusqu’à 12'000 postes pourraient disparaître du fait de doublons dans les agences et succursales des deux banques. UBS ne fournit pas d’indications sur les sites concernés mais souligne qu’elle prévoit des économies de l’ordre de 9 milliards de francs.

L’Association suisse des employés de banque (Aseb) se dit en partie soulagée. «Des milliers de collaborateurs de Credit Suisse demeureront en poste», écrit-elle dans un communiqué. Et d’exiger un traitement égal dans le processus de licenciements entre les salariés des deux établissements. Les employés des deux entreprises sont menacés, d’après Stéphane Garelli, même si dans une acquisition ce sont traditionnellement les collaborateurs du groupe fusionné qui passent à la caisse. L’Aseb demande également une restructuration échelonnée sur plusieurs années afin d’atténuer l’impact économique et social sur les travailleurs concernés.

L’association patronale, Employeurs Banques, précise que le contexte reste favorable sur le front de l’emploi dans le milieu bancaire. La pénurie de main-d’œuvre qualifiée s’y avère supérieure à celle de la moyenne suisse. Le nombre de postes vacants dans le secteur atteint près de 7000. Le taux de chômage sur sol helvétique reste également historiquement bas à 1,9%.

Activité chronophage

Stéphane Garelli fait aussi remarquer que les top managers de Credit Suisse ont déjà été nombreux à quitter le navire pour saisir d’autres opportunités professionnelles. «UBS doit désormais maintenir la motivation de ses collaborateurs, sans perdre de vue la stratégie et la gestion des affaires courantes. Piloter une telle fusion exige beaucoup d’énergie», prévient-il.

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