L’autre Jo fribourgeois de la formule 1

Automobilisme » Rares sont les pilotes fribourgeois à avoir pris place sur la grille d’un Grand Prix de formule 1. Depuis 1950, date de la création du championnat du monde, on en recense trois: Emmanuel de Graffenried, dit Toulo, à qui l’on prête une touche fribourgeoise, et bien évidemment l’inoubliable Jo Siffert. Le troisième? Jo Vonlanthen. Avec deux Grands Prix et… demi à son compteur, il est le dernier Fribourgeois à avoir sillonné les circuits au volant d’une F1. C’était en 1975.

Mardi dernier à Langenthal, le septuagénaire singinois était l’hôte du vernissage du tome II du remarquable livre Les pilotes suisses de F1. Né le 31 mai 1942 à Saint-Ours, au sein d’une famille paysanne de neuf enfants, Jo Vonlanthen se tourne très jeune vers la mécanique, sa passion. Coïncidence, il travaille non loin du garage de Jo Siffert à Fribourg, son idole.

Rester en vie

Après l’athlétisme et un titre national décroché sur 5000 mètres en 1963, le Singinois de poche se tourne vers la compétition automobile. «J’avais alors déjà 27 ans», s’excuse-t-il presque. Il goûte à la F3, puis à la F2. Malgré des moyens financiers et techniques limités, il s’octroie quelques places d’honneur dans le relevé championnat d’Europe de F2.

En août 1975, celui qu’on surnommait alors affectueusement «Little Jo», en raison de sa petite taille et pour le distinguer de Jo Siffert, goûte au Saint-Graal, la F1. Il a alors 33 ans: «L’arrangement avait été conclu pour trois courses avec Frank Williams, qui dirigeait pour la première fois sa propre écurie: GP d’Autriche, de Suisse et d’Italie. Avec l’appui d’amis et de sponsors, j’avais dû amener 30 000 francs!»

(cliquez sur l’image pour ouvrir le PDF)