Gottéron. un départ canon pour une revanche festive face à Bienne

National League » Humilié devant son public vendredi passé par Bienne (3-6), Fribourg-Gottéron n’a pas eu à ruminer sa revanche bien longtemps. Grâce au hasard du calendrier, les deux équipes se sont recroisées hier déjà. Et les Dragons n’ont pas fait les choses à moitié. Après 52 secondes de jeu, les Fribourgeois comptaient déjà deux longueurs d’avance grâce à Jacob de la Rose, avec la complicité du gardien Harri Säteri bien peu inspiré hier, et Victor Rask. «Après vendredi, nous avions à cœur de gagner. Et avec la manière si possible», sourit Benoît Jecker. «Nous voulions montrer une réaction. Nous sommes sortis forts», apprécie l’entraîneur Christian Dubé.

Ce départ canon s’est révélé décisif. Bienne ne s’en est en effet jamais remis. A contre-courant, les Seelandais, qui avaient pourtant l’occasion de prendre la tête de National League en cas de succès hier, n’ont jamais été dans le rythme.

Comment Gottéron évite les bobos

Trop pénalisés, ils ont encaissé les 3 et 4-0 en début de 2e tiers. La réduction du score de Beat Forster n’a rien changé à l’affaire, Gottéron capitalisant deux fois sur son jeu de puissance dans l’ultime période pour donner une allure festive à une soirée de gala. «Marquer six fois, cela fait toujours du bien au moral», savoure Dave Sutter.

Seul manque Reto Berra

Au cœur d’un mois de janvier très dense avec 13 matches au menu gargantuesque des Dragons, Gottéron a prouvé hier qu’il avait du caractère. Après deux défaites de rang (vendredi contre Bienne et samedi à Rapperswil), il est reparti de l’avant. «Un trou d’air, ça peut arriver, estime Dave Sutter. L’important est de pouvoir rebondir. Ces dernières semaines, on sent que l’équipe joue mieux.»

«L’alchimie a pris du temps à se créer, mais on commence à sentir de la stabilité.»
Benoît Jecker

Si la constance fait encore défaut, la montée en puissance est réelle. «Je dirais que nous sommes à 95% de notre meilleur niveau, calcule Benoît Jecker. Nous ne sommes pas encore aussi constants que la saison dernière. L’alchimie a pris du temps à se créer, mais on commence à sentir de la stabilité. Les lignes changent moins, on se trouve de mieux en mieux sur la glace, les étrangers amènent tous des points, etc. Dans ces cas-là, nous sommes une équipe dangereuse capable de battre tout le monde», estime le défenseur sarinois.

Maintenant que tout le monde est là, Christian Dubé peut aligner Marchon en 4e ligne avec Walser et Jörg. Un trio qui a prouvé par le passé qu’il pouvait être redoutable, défensivement d’abord mais aussi offensivement. La triplette Schmid-Rask-Bertschy s’est ménagé plusieurs occasions hier. Et on ne revient pas sur les deux autres lignes qui semblent avoir trouvé leur rythme de croisière. En place depuis de longues semaines, le jeu défensif est efficace. Avec 2,53 buts encaissés par match, Gottéron est la deuxième meilleure équipe de la ligue. Finalement, il ne manque que Reto Berra pour voir Gottéron en pleine possession de ses moyens. «On marque beaucoup, le jeu de puissance fonctionne bien et on donne vraiment peu d’occasions à l’adversaire. Les play-off se jouent là-dessus. Ce qu’on voit actuellement est de bon augure pour la suite», se réjouit Dave Sutter, qui met encore en avant la profondeur de son équipe. «Avec quatre lignes équilibrées comme les nôtres, nous aurons l’avantage de la fraîcheur.»

La marge de progression existe toujours, mais Christian Dubé ne veut pas se montrer trop exigeant. «Nous devons travailler la constance. Mais à part la défaite de vendredi dernier contre Bienne, on n’a rien à se reprocher depuis la semaine avant Noël», estime-t-il. Un revers qui, après la démonstration d’hier, devrait vite être oublié.

Fribourg-Gottéron - Bienne 6-1 (2-0 2-1 2-0)