Objectif. remplir les 9069 places de la BCF Arena à 100%

Hockey sur glace » Les bureaux de Fribourg-Gottéron étaient en effervescence cette semaine. Des milliers d’enveloppes et de factures, des cartons un peu partout, des petites mains pour préparer les courriers: le premier étage de la BCF Arena était animé comme rarement. «Les propositions de renouvellements d’abonnements seront toutes envoyées à nos fidèles supporters d’ici le début de la semaine prochaine», souffle Daniel Suter, responsable ticketing dans le club fribourgeois depuis six ans.

Dans sa voix, le soulagement est perceptible. Il faut dire que les dernières semaines ont été bien remplies. «Dès que Gottéron termine sa saison sur glace, la nôtre commence», sourit le Bernois de 40 ans, fan des Dragons depuis son plus jeune âge. «A Langenthal, quand nous jouions au hockey dehors, il y avait une équipe avec les maillots de Langnau, une autre avec ceux du CP Berne et une troisième – mes copains et moi– qui défendait les couleurs de Gottéron. Nous étions fans de Bykov et Khomutov!»

«Dès que Gottéron termine sa saison sur glace, la nôtre commence»
Daniel Suter

«Des problèmes de luxe»

Aujourd’hui, Daniel Suter met toute son énergie au service du «club de son cœur». Et il en faut. Avec 7500 abonnés et une liste d’attente qui dépasse les 400 noms, le service ticketing de Gottéron ne chôme pas. «Nous essayons de satisfaire toutes les demandes. Certains veulent changer de place, d’autres souhaitent un regroupement, etc. On ne parvient pas toujours à répondre positivement, mais on essaie. Même un peu plus tard. Il n’y a pas si longtemps un monsieur nous a écrit pour nous remercier, car nous avions pu lui trouver une solution deux ans après sa requête. «Même moi, je l’avais oubliée», nous a-t-il écrit», sourit Daniel Suter, qui doit aussi faire face aux aléas de la vie. «Quand un couple divorce, ça peut être compliqué. Une fois, l’homme voulait être le plus loin possible de son ex-femme et la femme le plus proche possible de son ex pour pouvoir le surveiller», en rigole aujourd’hui le responsable.

Gottéron engage Lucas Walmark

Contrairement à certains clubs qui se battent pour fidéliser leur public, Gottéron doit faire face à une forte demande. «Nous avons des problèmes de luxe, même s’il n’est pas toujours facile de dire non aux gens», avoue Daniel Suter. Les Dragons pourraient vendre plus d’abonnements, mais le club tient à garder un contingent de billets disponibles au match. «Cela permet de toucher un autre public», précise-t-il. Gottéron aurait aussi pu profiter de l’engouement pour hausser le prix de ses abonnements. Il y a renoncé. «Pendant la pandémie, nos supporters nous ont laissé beaucoup d’argent. A crédit ou comme don. Nos fans nous ont sauvé la vie. On ne va jamais l’oublier», promet le responsable.