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Hockey sur glace

La Swiss League, une start-up à préserver?

Autonome depuis cette année, la deuxième division cherche un second souffle et… des clubs

Arnaud Montandon porte le maillot du HC Sierre depuis 2019.

Raphaël Kadishi

Raphaël Kadishi

29 décembre 2022 à 16:57

Temps de lecture : 1 min

Hockey sur glace » La nouvelle flottait dans l’air depuis des mois, mais son annonce a tout de même secoué le milieu. Après 21 saisons en Swiss League et trois titres (2012, 2017 et 2019), Langenthal a officialisé, début décembre, son intention de quitter le monde professionnel au terme de la présente saison. Un changement de stratégie qui s’explique notamment par le manque de perspectives de rénovation de sa patinoire. Ce retrait est d’autant plus dommageable qu’il fait suite à celui de Zoug Academy le printemps passé. Lui aussi en difficulté financière, Winterthour a fait part mercredi de son désir de poursuivre l’aventure à ce niveau. Dans le même état d’hésitation, les Ticino Rockets, eux, réservent encore leur réponse…

«Le but avoué, c’est d’avoir une Swiss League à 8, 9 ou 10 équipes la saison prochaine»
Olivier Calame

Réduite à 10 équipes depuis les promotions d’Ajoie et Kloten, la deuxième division helvétique voit ses matelots abandonner le navire et craint désormais de se retrouver en comité restreint dans quelques mois. Les clubs de National League ayant d’ores et déjà décidé de maintenir la formule à 14, sa petite sœur cherche du renfort à l’étage inférieur. «Coire, Arosa et Martigny, les trois pensionnaires de MyHockey League intéressés par une promotion, ont déposé chacun leur dossier, lequel doit passer devant la commission des licences. Le but avoué, c’est d’avoir une Swiss League à 8, 9 ou 10 équipes la saison prochaine», lâche Olivier Calame, président du HC La Chaux-de-Fonds et vice-président de la société anonyme dont s’est constituée la Swiss League il y a deux ans, en réponse à la déclaration d’indépendance de la National League.

Le streaming fonctionne

Souhaitant avoir les coudées franches pour commercialiser ses activités comme elle l’entendait, l’élite s’est complètement émancipée de la fédération en pleine pandémie. Victime collatérale de cette révolution, la ligue B a entamé la sienne en devenant autonome l’été passé. Pas une mince affaire. «Nous devons apprendre à vivre sans les droits médias MySports et le soutien de PostFinance, deux revenus importants qui amenaient 380’000 francs dans les caisses de chaque club, souffle Olivier Calame. Elaborer un nouveau produit dans un contexte économique incertain n’a rien d’une sinécure, or la plateforme de streaming mise en place par une entreprise mandatée par nos soins est un succès avec, par journée, plus de 20’000 connexions d’une durée moyenne de 30 minutes et 200 matches achetés via le pay-per-view. Preuve que l’intérêt existe!» Et le dirigeant chaux-de-fonnier de concéder: «Comme toute start-up, nous avons commis des erreurs de jeunesse. Je demeure toutefois résolument positif pour la suite. Aucun championnat, tous sports confondus, ne peut survivre sans une deuxième division solide.»

«Aucun championnat, tous sports confondus, ne peut survivre sans une deuxième division solide»
Olivier Calame

La récente prise de position commune de la Fédération suisse de hockey sur glace (SIHF), de la National League (NL) et de la Swiss League (SL), en faveur de cette dernière, tend à rassurer tout le monde. «Il est essentiel que toutes les parties prenantes soient conscientes de l’importance sportive de la Swiss League», a insisté Patrick Bloch, directeur général de la SIHF, laquelle milite pour le bien-être des équipes nationales. Les clubs de l’élite ont jusqu’à la mi-janvier pour discuter à l’interne de la manière dont ils souhaitent soutenir l’antichambre du hockey suisse.

Réunion dans dix jours

Autrement dit, combien Swiss Ice Hockey (la fédération), Fribourg-Gottéron et ses semblables sont-ils prêts à investir pour faire en sorte que la deuxième division reste une place suffisamment attractive où envoyer se développer les juniors les plus prometteurs. «La Swiss League est une jolie plateforme pour nos jeunes, elle mérite que nous poursuivions à collaborer avec elle», glisse John Gobbi, directeur général des Dragons, rappelant qu’un geste a déjà été effectué l’année passée par les pensionnaires de National League, via les droits TV.

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