Gottéron s'impose face à Kloten en renversant le score

Hockey sur glace » Le métier de gardien peut s’avérer cruel. Durant 57 minutes et 31 secondes, Juha Metsola a dégoûté Gottéron, Janne Kuokkanen (9 tirs cadrés) peut en témoigner. Rassurant, propre et calme, le gardien finlandais n’avait capitulé que sur un shoot imparable de Julien Sprunger (44e), dont l’âge – 37 ans demain – n’altère en rien la précision. Trois minutes à tenir pour obtenir trois points importants dans la lutte pour les play-off. Trois minutes de trop pour Kloten et son ange gardien.

Jamais depuis le début du championnat les Dragons n’avaient quitté la glace dans la peau du vainqueur après avoir été menés de deux longueurs

En supériorité numérique, un peu en désespoir de cause, Christoph Bertschy a tenté sa chance dans un angle impossible. Un tir anodin que le héros déchu a dévié dans ses propres filets. Cruel, oui. Mais mérité pour des Dragons qui, en prenant leur revanche sur cette maudite 58e minute, celle-là même durant laquelle ils avaient égaré 5 points les 10 et 11 décembre, ont su retourner une rencontre mal emmanchée. Spectateurs du show Jonathan Ang, les visiteurs ont laissé la pépite canadienne jubiler à deux reprises (4e et 19e) dans la période initiale pendant que, de l’autre côté, Desharnais et Sprunger ne concrétisaient pas deux occasions XXL. Un mal récurrent. Les bonnes résolutions attendront.

Jecker sort du bois

Patraque à l’image de Jacob de la Rose (lire ci-dessous), Gottéron a fini par donner le tour, jusqu’à prendre l’ascendant à partir de la mi-match. Mais le néopromu, resté dangereux exclusivement grâce aux trois étrangers de sa première ligne, aurait pu tuer tout suspense sans un Connor Hughes résilient. Transpercé trop facilement sur le 2-0 («Je n’ai pas vu partir le tir», se défend-il), le néo-international canado-suisse s’est bien racheté en effectuant deux prouesses au nez et à la barbe de Miro Aaltonen. La deuxième, du bout de la jambière, mérite la mention très bien. «Il y avait de toute manière hors-jeu sur l’action, nous aurions demandé le challenge s’il y avait eu but», assure Christian Dubé, qui n’a pas eu besoin de faire appel à la technologie pour démontrer que son équipe sait encore être renversante. «C’était une de nos forces il n’y a pas si longtemps», rappelle le coach fribourgeois.